Falikou Koulibaly, c’est le nom du président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie tué par des jeunes tunisiens qui cherchaient à la détrousser. Les autorités de Côte d’Ivoire ont saisi leurs homologues tunisiennes pour faire la lumière sur cette affaire qui n’est pour beaucoup d’Africains qu’un acte raciste de plus.
La Côte d’Ivoire saisit officiellement les autorités tunisiennes
L’affaire du décès de Falikou Koulibaly cristallise toujours les tensions au sein de la communauté des Africains subsahariens en Tunise. Les Africains noirs dénoncent ces dernières années une multiplication d’ actes gratuits de racisme. Le meurtre de l’Ivoirien Falikou Koulibaly est pour eux la preuve de leur rejet par certaines populations tunisienne. Les autorités ivoiriennes qui ont appelé au calme on fait savoir qu’elles avaient saisi les autorités tunisiennes qui doivent faire toute la lumière sur cette affaire.
Le directeur général des Ivoiriens de l’étranger au ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, M. Issiaka Konaté, se confiant à Jeune Afrique, à la suite de cette tragédie, a rassuré les ivoiriens vivant en Tunisie sur la démarche du gouvernement ivoirien. Après son appel au calme aux « Ivoiriens et aux ressortissants d’Afrique subsaharienne en Tunisie », M. Issiaka Konaté a rajouté : « Depuis le début, nous suivons cette affaire de près, en collaboration avec notre ambassade. »
Falikou Koulibaly, la Côte d’Ivoire suit l’affaire de près
Le dirigeant ivoirien qui assimile l’assassinat de Falikou Koulibaly à un meurtre crapuleux a rajouté : « La chargée d’affaires de l’ambassade ivoirienne à Tunis a saisi les autorités tunisiennes par note verbale. Les ministères techniques, le gouvernement ivoirien et le chef de l’État ont été saisis de cette affaire, qu’ils suivent de très près. La Côte d’Ivoire a saisi officiellement la Tunisie. Nous faisons entièrement confiance aux autorités tunisiennes pour que toute la lumière soit faite.»
Poursuivant sur cette affaire du meurtre de Falikou Koulibaly, M. Issiaka Konaté a regretté le fait que : “Des évènements pareils peuvent malheureusement intervenir, mais le problème, c’est que ce crime s’est déroulé dans un quartier où les attaques racistes contre les subsahariens sont récurrentes. Cela traduit un certain climat dans cette zone. C’est pourquoi il faut organiser de larges opérations de sensibilisation sur la perception de la migration. Dans le monde entier, il peut se produire des évènements dramatiques, mais il faut saisir l’opportunité pour punir les coupables et prendre des mesures pour protéger les subsahariens ou les populations les plus exposées à ce genre d’attaques (…). »
Le DG des ivoiriens de l’étranger a rassuré : « Le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’étranger suivent le dossier heure par heure. L’État ivoirien apportera toute sa compassion à la famille éplorée, et va collaborer étroitement avec les autorités tunisiennes pour éviter les incidents. »