Tous les contrevenants au Code minier s’exposent désormais à la répression d’une brigade qui vient d’être mise sur pied. Les orpailleurs clandestins qui exploitent illégalement le sous-sol ivoirien sont donc avertis.
Face à la BRICM, les orpailleurs clandestins s’affolent déjà
Plusieurs sites ivoiriens sont infestés d’orpailleurs clandestins qui y mènent leurs activités, pourtant illégale, en toute quiétude. Mais les choses vont désormais changer avec la mise en place de la Brigade de répressions des infractions au Code minier (BRICM). La cérémonie de la mise en place de cette unité spéciale s’est tenue, ce mercredi, dans les locaux de la SODEMI à Cocody, en présence de Jean Claude Kouassi, ministre des Mines et de la Géologie, ainsi que d’autres membres du gouvernement.
La mission assignée à la BRICM est sans équivoque : Réunir et traiter des renseignements sur l’orpaillage clandestin, constater les infractions au code minier, en rassembler les preuves et rechercher leurs auteurs en vue de les traduire devant les juridictions compétentes, fournir des renseignements actualisés et précis pour l’élaboration de politiques et de stratégies de lutte contre l’orpaillage clandestin, le trafic de minerais et de pierres précieuses, ainsi que l’exploitation illicite de substances de carrières.
La feuille de route de cette brigade étant définie, elle est désormais lancée pour la traque des orpailleurs clandestins qui exploitent à tort et à travers la géologie ivoirienne. Ces orpailleurs, qui viennent pour la plus part de pays frontaliers, et qui s’installent sur des sites aurifères ou diamantifères sans autorisation préalable, auront donc fort à faire contre ce nouvel appareil de répression de l’Etat composé d’ingénieurs de mines, d’ingénieurs de techniques de mines, de personnel administratif, des éléments de la gendarmerie, de la marine et des Eaux et Forêts. Ernest N’Guessan Kouadjo, chef des opérations, a par ailleurs souligné la détermination de ses hommes à éradiquer le fléau.
Notons que la Côte d’Ivoire a doublé sa production en métal jaune, selon un récent rapport du gouvernement. Les autorités ivoiriennes entendent donc accroître cette production en extirpant du milieu ceux qui n’y ont pas droit. Cependant, la tâche est loin d’être aisée eu égard à certaines complicités pour protéger ces fossoyeurs de l’économie ivoirienne.