Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a promis jeudi à Ouagadougou baisser les prix du carburant, augmentés à hauteur de 75 FCFA depuis novembre, en cas de baisse du cours du pétrole, lors du cadre de concertation entre l’Etat et les organisations de la société civile.
Roch Kaboré annonce une révision des prix du carburant
Si le cours du pétrole « baisse, nous baisserons (les prix) puisque tous les trois mois un réexamen est prévu », a assuré M. Kaboré, appelant les populations à accepter de « faire des sacrifices » parce que le « problème » concerne tout le monde et « à tous les niveaux ».
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous sommes obligés de prendre un certain nombre de mesures », a-t-il ajouté, soulignant que son gouvernement est « toujours dans le dialogue pour essayer de trouver des solutions ».
Le 17 décembre, la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC), qui avait organisé fin novembre des marches de protestation contre les nouveaux prix dans tout le pays, a déclaré à la presse que les autorités n’ont « pas accédé » à sa demande de rétablissement des anciens prix, à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre.
Lors d’une conférence de presse quelques semaines plus tôt à Ouagadougou, le porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou, a évoqué « l’obligation » de l’Etat d’ »être dans la réalité face au cours du pétrole ». Un argument qui « ne tient pas » selon l’opposition qui s’est dit « déçue de cette attitude » des autorités.
Le 8 novembre, il a été annoncé à l’issue d’un conseil des ministres une hausse de 75 FCFA sur le litre du carburant, une mesure entrée en vigueur dès le lendemain. Le litre du super est donc passé de 602 à 677 FCFA et celui du gasoil de 526 à 601 FCFA.