Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Mali et des pays africains, Seydou Badian, homme politique malien et surtout grand écrivain, est décédé samedi à Bamako à 90 ans.
Une bibliothèque (Seydou Badian) s’en est allé
Auteur de « Pour l’Afrique et pour toi, Mali », l’hymne national de son pays, Seydou Badian Kouyaté est aussi auteur de plusieurs œuvres littéraires, dont « Sous l’orage suivi de la mort de Chaka« , écrit en 1957. « Les dirigeants africains face à leurs peuples » (1965), « Le sang des masques » (1976), « Noces sacrées » (1977).
A ce titre, il a été le lauréat en 2017 du Grand prix littéraire d’Afrique noire.
« L’homme était l’un des derniers gardiens du temple de l’histoire de nos indépendances », a réagi la ministre malienne des Affaires étrangères Kamissa Camara, sur son compte Twitter.
« Feu Seydou Badian constitue un modèle pour la jeunesse actuelle et une source d’inspiration pour les générations à venir », a écrit pour sa part le chef de file de l’opposition malienne Soumaila Cissé.
Plusieurs fois ministres sous le régime du parti unique de Modibo Keita, Seydou Badian a été déporté à Kidal en 1968, dans le Nord-Est du Mali, puis s’exile à Dakar au Sénégal, après le coup d’État de l’actuel général à la retraite Moussa Traoré contre le pouvoir des indépendantistes.
Rentré à Bamako depuis lors, il s’est présenté à l’élection présidentielle de 1997, avant de se retirer définitivement de la vie politique de son pays.
Sur le site officiel de la présidence de la République malienne, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a présenté les condoléances de la nation à la famille de l’ »un des dignes fils » du Mali.