L’Union de des femmes du parti démocratique de Côte d’Ivoire (UF PDCI) a dénoncé vendredi à Abidjan, des « manœuvres orchestrées » par le gouvernement, après que le ministre de l’Intérieur Sidiki Diakité a mis 5 communes dont le Plateau sous administration préfectorale, dans une déclaration lue par la présidente Sita Coulibaly.
Les femmes du PDCI accusent le gouvernement d’ »abus de pouvoir »
« Nous dénonçons avec vigueur toutes les manœuvres orchestrées par le ministère de l’Intérieur et de la sécurité avec un abus de pouvoir », a dit Mme Coulibaly.
Mardi, le gouvernement, arguant l’expiration au 31 décembre des mandats des anciens conseils en place dans cinq communes du pays dont Plateau et Port-Bouët, a décidé de mettre ces municipalités sous administration préfectorale appelée « délégation spéciale ».
Le préfet du département d’Abidjan, Vincent Toh Bi a été investi mercredi maire par intérim au Plateau et à Port-Bouët pour « assurer la continuité du service public » en attendant que les situations de ces communes « rentrent dans l’ordre ».
Selon elle, « le cas du Plateau ne figure pas dans l’hypothèse de la délégation spéciale », car « la liste qui a été déclarée vainqueur (à l’issue des élections) est celle du PDCI conduite par Jacques Ehouo« .
« Nous prenons la communauté internationale à témoins et encourageons le conseil des avocats du maire à user de tous les supports juridiques pour que force soit donnée à la loi et que le maire élu a plus de 60% des suffrages soit installé », a dit Mme Coulibaly.
Le 13 décembre, l’installation du nouveau maire élu du Plateau n’avait pas eu lieu et avait été reportée « à une date ultérieure ».
Les avocats de M. Ehouo juge cette mesure de « ni légale, ni opportune », évoquant « un vide juridique orchestré » à dessein par le gouvernement.
En ce qui concerne Port-Bouët, à l’issue des élections partielles du 16 décembre, le candidat du PDCI, Sylvestre Emmou (62,65%) avait battu le ministre du Tourisme Siandou Fofana (33,61%) dans le duel RHDP-PDCI, deux anciens alliés devenus adversaires.
Le ministre-candidat qui avait dans un premier temps reconnu sa défaite, a ensuite et contre toute attente, déposé un recours à la Cour suprême. Dans l’attente de la décision, l’installation officielle du nouveau maire élu avait été repoussée à une date ultérieure.
Les femmes du PDCI demandent « que le recours soit examiné (…) afin que le maire Sylvestre Emmou soit rétabli dans sa victoire acquise à plus de 62% des suffrages exprimés par les population ».
Par ailleurs, la présidente de l’UFPDCI a annoncé une tournée de sensibilisation des femmes du PDCI dans les13 communes d’Abidjan les 27 et 28 janvier, car « préoccupées par la situation socio-politique » dans le pays.