Dah Sansan indique que si jusqu’ici la CPI ne s’est pas encore prononcée sur la libération de Laurent Gbagbo, c’est bien à cause de l’attitude de ses partisans. A en croire le président du RJR, cette libération s’avère difficile eu égard aux risques qu’encourt l’ordre public en Côte d’Ivoire.
Dah Sansan doute de la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé
Le vendredi 14 décembre 2018, une fièvre s’était emparée d’Abidjan et de plusieurs villes ivoiriennes. Et pour cause, des informations qui auraient fuité de la Cour pénale internationale (CPI) faisaient état de la libération provisoire de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Plusieurs milliers de manifestants avaient alors pris d’assaut les rues abidjanaises et celles de l’intérieur du pays pour manifester leur joie. Le porte-parole de la CEI a cependant fait une annonce, selon laquelle aucune décision officielle n’a pour l’instant été prise par la Cour. Ce qui a refroidi quelque les ardeurs des pro-Gbagbo.
Dah Sansan, qui a fait le constat, déclare : « Il nous a été donné de constater la diffusion de fausse information par l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, tendant à faire croire que la Cour pénale internationale avait procédé à la libération provisoire de son époux M. Laurent Gbagbo et son codétenu Charles Blé Goudé. »
Mais pour le président du Rassemblement des jeunes républicains (RJR), cette libération de l’ancien président ivoirien et du ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement serait problématique dans la mesure où l’attitude provocatrice des pro-Gbagbo rend « difficile une possible libération si la Cour pénale internationale (CPI) veut une Côte d’Ivoire en paix ». Il ajoute par ailleurs que « cette attitude est contraire à l’esprit de resocialisation dans la mesure où elle a eu de graves conséquences dommageables sur l’ordre public et la tranquillité des Ivoiriens ».
Il faut toutefois noter que la CPI s’est toujours défendu d’être une Cour politique, et donc loin de régler des problèmes politiques dans les pays signataires du Traité de Rome. Si le juge-président Cuno Tarfusser et ses deux assesseurs estiment donc que les éléments d’accusation contre les deux Ivoiriens ne sont pas suffisants pour prononcer leur condamnation, il n’y a pas de raison qu’ils soient maintenus en prison. Mais si dans le cas contraire, ils sont reconnus coupables, alors ils pourront faire l’objet d’une condamnation régulière.