Le gouvernement malien a adopté mercredi un décret portant classement du site du Palais présidentiel de Koulouba (la grande colline, en langue locale Bambara), dans le patrimoine culturel du Mali, à l’issue d’un conseil des ministres.
Le Koulouba dans le patrimoine culturel national « permettra de lui assurer une meilleure protection juridique »
« Sur le rapport du ministre malien de la Culture, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant classement du site du palais de Koulouba (la résidence officielle et le bureau du chef de l’Etat malien, à Bamako), dans le patrimoine culturel national », a indiqué le gouvernement dans son communiqué signé de sa secrétaire générale, Sanogo Aminata Mallé.
Entamée en 1899 par l’administration coloniale, la construction des bâtiments sur le site de Koulouba s’est achevée officiellement en 1908, l’année à laquelle ils ont abrité le premier gouverneur du haut-Sénégal-Niger, l’ancien Soudan français.
Depuis cette date, des travaux complémentaires de rénovation, d’extension, d’embellissement ont été entrepris par plusieurs présidents, jusqu’en 2017.
« Le Palais de Koulouba est construit dans un style architectural néo-soudanais typique, caractérisé par les colonnes, les façades embellies, les arcades et les galeries servant de brise-vent et soleil (…) et que se présente comme un témoignage à la fois historique, culturel et architectural incarnant le développement d’un style ayant traversé des siècles », selon les autorités maliennes.
Pour le gouvernement malien, « le classement du site du Palais de Koulouba dans le patrimoine culturel national permettra de lui assurer une meilleure protection juridique notamment contre l’aliénation, la destruction, la transformation, le pillage et le trafic des biens culturels ».
Devenu la résidence officielle du chef de l’Etat malien en 1960, le palais de Koulouba a connu plusieurs présidents dont le premier d’entre eux, Modibo Keita, ou Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré (ATT).