Karim Wade et Khalifa Sall ne prendront finalement pas part à l’élection présidentielle de février prochain. Leurs dossiers initialement retenus dans la short list des sept candidats admissibles viennent finalement d’être rejetés par le Conseil constitutionnel.
Karim Wade et Khalifa Sall écartés de la course à la Présidence
Le duel annoncé entre le Président sortant Macky Sall et ses deux farouches adversaires Khalifa Sall et Karim Wade n’aura finalement pas lieu. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel sénégalais qui a publié, ce lundi 14 janvier, la liste définitive des candidats retenus pour participer à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Il s’agit de Macky Sall (coalition Benno Bokk Yakaar), d’Idrissa Seck (Rewmi), d’Ousmane Sonko (Pastef), d’Issa Sall (PUR) et de Madické Niang (dissident du PDS).
Ces cinq candidats retenus sur un total de 27 dossiers fourbissent d’ores et déjà leurs armes pour aller à l’assaut des électeurs du Pays de la Téranga afin de demander leurs suffrages lors de ce scrutin dont le super favori est, à n’en point douter, le président sortant Macky, qui veut rempiler pour un second mandat.
Justifiant le rejet des candidatures des deux opposants, les sages du Conseil constitutionnel ont indiqué pour Karim Wade que son dossier « ne comporte pas le numéro de la carte d’électeur », car « la carte d’identité biométrique Cedeao » dont il a déposé une photocopie légalisée « personne non inscrite sur le fichier électoral ». Il ne pouvait par conséquent être déclaré candidat. Cette situation est imputable à sa condamnation antérieure pour enrichissement illicite par la CREI.
Quant au cas de l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, les Sages du Conseil constitutionnel déclarent : « Lorsqu’un citoyen est condamné à une peine impliquant sa radiation des listes, il est frappé d’une incapacité électorale qui a pour effet de le priver de son droit de vote. (…) Khalifa Sall ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur », d’où « il y a lieu de déclarer la candidature de Khalifa Ababacar Sall irrecevable. »
Le Code électoral, en son article L.122, donne cependant la possibilité aux candidats recalés de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel dans 48 heures. Les deux opposants entendent donc exploiter cette voie, d’autant plus que leurs partisans réfutent le rejet de leurs candidatures.