Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ne sont pas encore sortis de l’ornière. Le juge d’appel a suspendu la mise en liberté des deux Ivoiriens suite à un appel du Procureur. La Belgique a toutefois accepté de recevoir l’ancien président ivoirien sur son sol, mais a refusé d’en faire autant pour son codétenu.
L’affaire Laurent Gbagbo dans un labyrinthe procédural
Les évènements se sont accélérés ces derniers jours à la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Après le verdict d’acquittement et de mise en liberté immédiate prononcé par les juges de la Cour, le mardi 15 janvier dernier, le procureur Eric Mc Donald a interjeté appel pour le maintien des deux accusés ivoiriens en détention. Les juges de première instance l’ont débouté une première fois, mais le juge d’appel a fait suite à cette demande, rendant suspensif la décision de libération.
Mais en attendant que le juge d’appel se prononce, ce jeudi, sur la requête du procureur, l’on apprend que la Belgique vient d’accéder à la demande de la CPI aux fins de recevoir l’ancien Chef d’Etat ivoirien sur son sol. Ainsi que le confirme Mamadou Touré, Ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, par ailleurs porte-parole adjoint du RHDP :
« Oui, la Belgique a donné son accord pour accueillir Laurent Gbagbo compte tenu du fait qu’il y a sa seconde épouse Nady Bamba et son fils. » Cependant, poursuit le ministre : « Selon les informations que nous avons, autant la Belgique a donné son accord pour Gbagbo, la Belgique a refusé d’accueillir Charles Blé Goudé. »
Quoi qu’il en soit, les deux leaders politiques ivoiriens espèrent rentrer en Côte d’Ivoire pour participer au processus de réconciliation. Mais ce retour se fera à partir de « discussions avec le Président Alassane Ouattara, premier responsable au niveau de ce pays », conclu le Ministre Mamadou Touré