La frange du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) dirigée par Daniel Aka Ahizi a organisé samedi à Abidjan une “convention de clarification’’ pour clamer sa non appartenance à la majorité présidentielle, en présence de nombreux cadres historiques du parti dont son fondateur Francis Wodié, a constaté un journaliste de Afrique-sur7.
Le parti de Daniel Aka Ahizi soutient ne pas « appartenir » au RHDP
L’un des premiers partis crées à l‘instauration du multipartisme en 1990, le PIT, fondé par Francis Wodié, est déchiré depuis bientôt quatre ans entre deux camps rivaux. L’un dirigé par Joseph Seka, actuel ministre de l’Environnement, fait partie des formations politiques membres du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).
L’autre camp, conduit par Daniel Aka Ahizi, revendique quant à lui son appartenance à l’opposition. Il l’a réaffirmé lors de sa convention, qui a enregistré la présence de nombreux responsables politiques de l’opposition, notamment l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Innocent Anaky Kobenan, fondateur du Mouvement des Forces d’avenir (MFA), Gnamien Konan (La Nouvelle CI), Sebastien Dano Djédjé (Front populaire ivoirien-FPI), Armand Ouégnin (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté-EDS).
L’ancienne ministre de la Communication Affoussiata Bamba-Lamine représentait, quant à elle, le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, en rupture de ban avec son parti le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Outre l’ancien président du conseil constitutionnel, Francis Wodié, qui avait pris ses distances vis-à-vis du parti après l’élection présidentielle de 2010, d’autres cadres historiques étaient également présents. Parmi eux : l’universitaire et ancien ministre Martin Bléou, Angèle Boka, Simon Pierre Ekanza.
Pour ce dernier, ces cadres historiques représentent “la légitimité’’ et leur présence est une caution à la tendance dirigée par Daniel Aka Ahizi, opposée à celle “dite légaliste qui est devenue allié du pouvoir pour des raisons bassement matérielles’’.
A sa suite, les responsables des partis ou mouvements politiques de l’opposition présents, se sont tour à tour succédés au micro, pour critiquer la gouvernance du chef de l’Etat Alassane Ouattara et appeler au rassemblement de l’opposition pour mettre fin au “régime fasciste qui tente de s’installer en Côte d’Ivoire’’.
Dans son discours d’orientation, Daniel Aka Ahizi a dénoncé entre autres “l’utilisation frauduleuse du nom et des symboles du PIT pour la mise en place du RHDP parti unifié’’ et “la tentative de récupération du QG du PIT en vue de l’intégrer au patrimoine du RHDP unifié’’.