Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a appelé lundi à Abidjan la classe politique dans son ensemble à travailler pour “dissiper les craintes dans la perspective des élections de 2020’’, à l’ouverture des consultations pour le réexamen de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), en présence de presque toutes les formations politiques de l’opposition.
Amadou Gon appelle à la levée des « barrières de méfiance » quant à 2020
“Œuvrons à dissiper les doutes et les craintes dans la perspective des élections de 2020. Levons les barrières de la méfiance’’, a déclaré Amadou Gon Coulibaly, dans son discours d’ouverture de la réunion qui s’est ouverte à la Primature.
Le Premier ministre qui avait à ses côtés de nombreux membres du gouvernement, dirigeait la réunion et la délégation gouvernementale.
Aussi, a-t-il appelé la classe politique à “tirer définitivement les leçons des crises passées autour de la question électorale’’ et à travailler pour la création d’une CEI “impartiale’’.
En face de lui, presque tous les leaders des partis ou groupements politiques de l’opposition étaient présents. Notamment Pascal Affi N’guessan pour le Front populaire ivoirien (FPI), Maurice Kacou Guikahué pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Armand Ouegnin pour Ensemble pour la démocratie et la paix (EDS).
Les leaders des partis membres du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, ont également assisté à l’ouverture de ces consultations.
La CEI compte actuellement quatre membres de la mouvance présidentielle, quatre de l’opposition, quatre de la société civile et cinq au titre des institutions de la République.
Ces derniers étant nommés par l’exécutif – notamment la présidence – pour le représenter, sont considérés comme politiquement inféodés à la mouvance présidentielle.
“Nous sollicitons vos contributions respectives pour assurer le meilleur équilibre qui emporte l’adhésion de tous’’, a déclaré le Premier ministre, s’adressant à ses interlocuteurs, qui disposeront d’un délai de “deux semaines’’ pour élaborer leurs “contributions’’.
Celles-ci seront ensuite acheminées au ministère de l’Intérieur qui “sur cette base va préparer une seconde rencontre avec le gouvernement’’ auquel seront soumis différentes propositions, a-t-il expliqué.