Le frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) dirigée par Assoa Adou, a qualifié lundi à Abidjan de “mascarade’’ les consultations pour la reforme de la commission électorale indépendante (CEI) engagées lundi entre le gouvernement et les formations politiques de l’opposition, auxquelles elle n’a été pas conviée.
Assoa Adou soutient que le FPI, pro-Gbagbo ne se reconnait pas dans cette reforme de la CEI
“Le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo ne se sent donc pas concerné par cette mascarade qui va éluder les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire qu’il pose depuis toujours et plus particulièrement depuis 2011’’, a assuré le secrétaire général de cette frange, Assoa Adou, lors d’un point de presse.
En début de matinée, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a présidé l’ouverture des consultations pour le réexamen de la composition de la CEI, en présence de presque tous les leaders des formations ou groupements politiques de l’opposition. Notamment Maurice Kacou Guikahué pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Armand Ouegnin pour Ensemble pour la démocratie et la paix (EDS).
Pascal Affi N’guessan, le président officiel du FPI, représentait à ces consultations l’ancien parti présidentiel, divisé entre deux camps rivaux qui se disputent la présidence.
Les adversaires internes de M. Affi N’guessan, rassemblés au sein de la frange dirigée par M. Assoa Adou, ne lui reconnaissent plus depuis bientôt quatre ans cette qualité de président.
Ils soutiennent l’avoir “exclu’’ et remplacé à la tête du parti par le fondateur, l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI).
Alors qu’Affi N’Guessan est publiquement conforté par le gouvernement qui voit en lui son « seul interlocuteur », ses opposants énoncent « ses accointances » avec le pouvoir et sa « trahison ».
Dans sa déclaration, cette frange du FPI, “élève une vive protestation contre’’ le gouvernement et lui reproche de ne l’avoir “pas invité’’ à ces consultations.