Félicien Sékongo, président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un parti proche du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a dénoncé mercredi à Abidjan, la « non-inclusivité » de tous les partis politiques dans le processus de mise en place d’une nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), qui a débuté lundi, dans une note.
Félicien Sékongo souhaite « une concertation vraie, inclusive et sincère »
« Le MVCI constate que l’initiative du Gouvernement pêche dangereusement par sa non-inclusivité » des acteurs de la vie politique en Côte d’Ivoire, indique une déclaration, portant le seing du président du parti, Félicien Sékongo.
Fin décembre, le Président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé le début des consultations avec la classe politique et la société civile, pour la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, “dès janvier 2019’’.
Plusieurs formations, dont le MVCI, n’avaient pas particié aux discussions en vue d’une nouvelle Commission électorale.
Pour M. Sékongo, cette approche du gouvernement « ne rassure pas quant à la nécessité d’engager une reforme en profondeur » de l’institution décriée par l’opposition.
A l’issue d’un conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré avait affirmé que tous les acteurs de la vie politique avaient « été conviés » à la consultation de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
« Il est bien entendu pas question, de se contenter de quelques changements cosmétiques apportés par un exécutif toujours arrogant », a-t-il soutenu.
Le président du MVCI a souhaité que la reforme de la CEi soit de « nature à garantir des élections crédibles, justes, démocratiques et transparentes » en Côte d’Ivoire.
Le MVCI a demandé au gouvernement ivoirien « une concertation vraie, inclusive et sincère » dans le processus entamé lundi.
Lundi, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly avait appelé les différentes couches politiques à travailler pour “dissiper les craintes dans la perspective des élections de 2020’’, à l’ouverture des consultations pour le réexamen de la composition de la Commission électorale.
La Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples avait ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux ».
Cette nouvelle composition de la CEI, conformément à ces recommandations « sera effective pour les élections de 2020 », avait assuré le chef de l’Etat Alassane Ouattara.