A 48 heures d’une audience décisive de la Chambre d’Appel de la CPI, les avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé réclament la libération pure et simple de leurs clients. Dans leur mémoire écrite déposée auprès de la Cour, les deux équipes de défense digèrent mal le fait que les deux accusés soient encore en détention en dépit de leur acquittement en première instance.
Laurent Gbagbo et Blé Goudé, l’espoir d’une libération
Ce 1er février 2019, se tient devant la Chambre d’Appel de la Cour pénale internationale (CPI) une audience sur l’éventuelle libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Pour leurs avocats, la mise en liberté immédiate de leurs clients n’est pas négociable, dans la mesure où la décision d’acquittement prononcée par Cuno Tarfusser et ses deux assesseurs blanchit les deux accusés ivoiriens. Les « circonstances exceptionnelles » qui pourraient restreindre leur liberté et sur lesquelles voudrait s’appuyer le procureur sont inexistantes.
Dans leur mémoire déposé ce mardi 29 janvier, les deux équipes de défense indiquent par ailleurs que, eu égard aux arguments ci-dessus mentionnés, le maintien en détention de l’ex-chef d’Etat ivoirien et l’ancien leader des jeunes patriotes est une violation des principes établis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
De même, le « risque de fuite » évoqué par le procureur pour justifier sa demande de maintien en détention du plus célèbre prisonnier du pénitencier de Scheveningen et son codétenu n’est que pure fiction, car son argumentaire ne repose sur aucun élément concret.
Mais, si tel est que les premiers juges ont commis une erreur de droit, comme le soutien le procureur, alors, Me Emmanuel Altit demande aux cinq juges de la Cour d’Appel de renvoyer l’affaire devant la Chambre de première instance pour qu’elle examine au fond, ce manquement au Statut de Rome.
Les regards sont donc tournés vers La Haye, ce vendredi 1er février, pour savoir à quelle sauce seront mangés Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.