Depuis l’accession d’Alassane Ouattara à la Magistrature suprême, l’ économie ivoirienne a connu un essor fulgurant. Cependant, l’on remarque que les autorités du pays recourent généralement à l’endettement sur les marchés internationaux. N’est-ce pas une comproission de l’avenir des Ivoiriens contrairement aux assurances données par les gouvernants ?
33 milliards de FCFA de l’UEMOA dans l’économie ivoirienne
Eurobond, emprunts obligataires et autres procédés de mobilisation de fonds sur le marché financier international, voici ce à quoi le gouvernement du Président Alassane Ouattara a habitué les Ivoiriens au cours de la dernière décennie. Cette réalité est d’autant plus frappante que la dette extérieure de la Côte d’Ivoire s’est accrue. Et pourtant, le régime de Laurent Gbagbo s’était engagé dans une politique de désendettement du pays avec l’adhésion à l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE) pour réduire cette dette.
Il ne faudrait toutefois pas occulter le fait que l’économie ivoirienne est devenue florissante, avec un taux de croissance avoisinant les deux chiffres. Les routes, les ponts et autres infrastructures économiques ont certes été réalisés. Mais il se trouve que cette forte croissance ne profite pour l’instant qu’à une minorité proche du pouvoir, tandis que la majeure partie de la population est frappée par une paupérisation criante.
Le Trésor public ivoirien vient néanmoins d’émettre des Bons assimilables du trésor (BAT) de six mois sur le marché financier de l’UEMOA. Aussi, sur le montant des soumissions, l’émetteur a retenu 33 milliards de FCFA et rejeté 11,330 milliards de FCFA. Le taux moyen pondéré se situant à 5,53% et le taux d’intérêt marginal à 5,69%. Quant au rendement moyen pondéré, il est aussi à 5,69%.
Le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions s’élevant à 147,77% peut également s’analyser comme un franc succès. Et ce, contrairement à une précédente émission, le 22 janvier dernier, d’Obligations assimilables du trésor (OAT) à 36 mois, où les investisseurs avaient montré peu d’intérêt.
Notons que les titres émis sont remboursables le 30 juillet 2019, et leurs intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est de un million de FCFA.
Le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions se situe ainsi à 147,77%