L’armée camerounaise s’est voulue intraitable face aux errements d’un navire singapourien. Ce pétrolier battant pavillon singapourien a donc été arraisonné manu militari au port de Limbé, le 1er février dernier, avec à son bord le capitaine ukrainien et 25 membres d’équipage.
Différend commercial autour d’un navire singapourien
Selon l’ambassade de Chine au Cameroun, le navire singapourien, après des opérations de déchargement dans le port de Limbé (ouest), était en train d’appareiller lorsqu’il a été contrôlé par des militaires camerounais dans la soirée du 1er février.
Vingt-six membres d’équipage se trouvaient à bord, dont le capitaine de nationalité ukrainienne et deux ressortissants chinois. Il leur a été interdit de quitter le navire, tandis que le pétrolier s’est également vu interdire de quitter le port.
Un responsable militaire camerounais a confirmé sous couvert d’anonymat que l’incident avait bien eu lieu et qu’il s’agissait là d’une « dispute commerciale ».
« Le navire est toujours sous notre garde. Il opérait là où il n’était pas supposé opérer et nous l’avons saisi », a-t-il précisé.
Ce pétrolier est géré par la société singapourienne Eastern Pacific Shipping. Dans un communiqué publié dimanche, elle a indiqué que son affréteur, une entreprise camerounaise appelée DSC Marine, « a utilisé des moyens illégitimes pour saisir le navire dans le but de rançonner ses propriétaires ». DSC Marine n’a pas communiqué pour l’heure.