Le général Gilbert Diendéré, principal accusé au procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, a dit ne pas être « étonné » des attaques répétées dans le pays, ajoutant que ces assauts se font « peut-être avec des armes disparues », lors du désarmement de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité responsable du coup d’état.
Un témoignage qui enfonce Diendéré
« Des armes sont dans la nature, nous ne sommes pas étonnés qu’il y ait des attaques peut-être avec ces armes qui ont disparus », a déclaré le général Diendéré.
Il avait été appelé à la barre après le témoignage du responsable de la commission technique chargée du désarmement du RSP, après le coup d’état.
Le Colonel-major Salif Tingueri avait expliqué les difficultés rencontrées lors de cette opération faisant état « des séquestrations » de ses hommes par des « sous-officiers et militaires » qui s’étaient opposés au processus.
Pour le général Gilbert Diendéré « la précipitation avec laquelle l’opération a été menée et l’usage de la force » ont « créé des désagréments ».
Il a assuré avoir « essayé de sensibiliser » les éléments après avoir été informé de ces « actes d’inconduite » mais n’avait « pas été associé » au désarmement, ayant rendu le pouvoir le 23 septembre.
Après Le Colonel-major Salif Tingueri, l’ex-directeur de la police Lazare Tarpaga a été appelé à la barre.
Dans son témoignage, il a soutenu avoir reçu le 16 septembre, jour du putsch, des appels du général Diendéré qui lui demandait son « soutien » et celui de « toute la police ».
Un témoignage considéré par le parquet comme « capital » dans la thèse de « planification » du putsch par Gilbert Diendéré.
Mais le général il a nié ces accusations, qualifiant de « prototype de faux témoignage » ces propos de l’ex-directeur général de la police.
L’audition de Lazare Tarpaga devrait se poursuivre lundi.