Un officier camerounais a trouvé la mort, dimanche, lors d’un raid en région anglophone. Les circonstances de ce décès ne sont pour l’instant pas élucidées, mais tout porte à croire que les séparatistes y sont pour quelque chose.
La mort de l’officier camerounais, un coup dur pour l’armée
Un jeune officier de l’armée camerounaise a été abattu par balles dimanche matin à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun secouées par une mouvance séparatiste armée depuis octobre 2017.
Il s’agit d’un capitaine âgé de 35 ans issu de la promotion 2015 de l’école militaire interarmées camerounaise. Il était en service à Limbe, une ville côtière, avant d’être détaché à Buea. Il devait être relevé avant la fin de ce mois de février pour rejoindre son nouveau poste à Limbe.
« J’ai reçu un appel d’un de ses promotionnaires en service à Bamenda, nous annonçant la mort de mon cousin dans un raid très tôt ce matin à Buea », a indiqué Emmanuel Godwe, cousin du défunt, qui a dit néanmoins ne pas connaître les circonstances exactes du décès de son proche.
Représentant 20% de la population camerounaise qui est majoritairement francophone, la minorité anglophone s’estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre dernier 2017. Les affrontements entre les séparatistes armés et les forces gouvernementales sont fréquents.