Deux des professeurs membres de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), principal syndicat des enseignants des universités publiques ivoiriennes, dont son secrétaire général, Johnson Zamina, qui avaient été auditionnés, ont été placés lundi nuit en garde-à-vue, a-t-on appris.
Des enseignants membres de la CNEC maintenus à la préfecture de police
« Johnson et l’autre professeur ont été placés en garde-à-vue jusqu’à demain », a confié un proche à un journaliste de frique-sur7.
Après sept heures d’audition, les deux enseignants ont été maintenus en détention à la préfecture de police d’Abidjan.
Tôt dans la matinée de lundi, la police avait été déployée à l’université d’Abidjan-Cocody où des professeurs de la CNEC avaient interrompu des examens en cours dans la faculté des Sciences économiques.
Selon des sources, le secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi, sous le coup d’une mesure de révocation, conduisait lui-même les opérations.
Au terme d’une Assemblée générale organisée le 31 janvier, les enseignants des universités publiques avaient décidé de “suspendre toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires sur toute l’étendue du territoire national pendant une année à compter du lundi 04 février 2019 jusqu’au lundi 04 février 2020’’.
Les enseignants entendaient ainsi protester contre la suspension de certains de leurs collègues après une précédente grève.
Finalement, les examens avaient repris aux environs de 13H00 (GMT et locale) dans le département de Sciences économiques, où des agents de forces de sécurité avaient été postés devant les salles d’examen.