Le Cri-panafricain a estimé mercredi à Abidjan que le gouvernement ivoirien « est de mauvaise foi ». Aucune action concrète n’a été entamée par les autorités depuis la grève illimitée qui avait débuté le 5 février dans le secteur de l’éducation.
Cri-panafricain déplore l’attitude du gouvernement
DÉCLARATION DU CRI-PANAFRICAN RELATIVE À LA GREVE DES ENSEIGNANTS DE CÔTE D’IVOIRE
La situation de l’école ivoirienne devient préoccupante.
Voilà bientôt un mois que les classes sont fermées. Les enseignants et le gouvernement n’arrivent pas à s’entendre et pendant ce temps nos enfants sont à la maison.
Le CRI-PANFRICAIN dénonce la mauvaise foi du gouvernement qui sacrifie l’avenir de nos enfants sur l’autel des ambitions politiques démesurées de l’entité au pouvoir.
Depuis l’année dernière une trêve de 5 ans a été signée entre le gouvernement et les plates-formes syndicales suite a la grève de l’ensemble des fonctionnaires qui a duré plus d’un mois.
A cet effet,un cadre de discussion permanent devrait être mis en place dans chaque ministère pour le règlement des problèmes qui adviendraient. Mais rien n’a été fait.les syndicats ont plutôt été nargués par leur différents ministères de tutelle qui se basant sur la trêve sociale signée par toutes les parties, refusèrent d’entendre parler de revendications.
or la trêve ne signifie pas que les syndicats ne doivent plus revendiquer mais leurs revendications devraient se faire dans un cadre de discussion sensé mis en place par nos gouvernants pour éviter d’éventuelles grèves à répétition .
Et pourtant , sommes nous tous conscients, que l’enseignant ne demande que l’amélioration de ses conditions de vie pour mieux enseigner nos enfants.
Plusieurs interpellations ont été faites par les syndicats mais le gouvernement ne leur a point prêté d’oreille attentive.
Cette attitude du gouvernement à reléguer au second plan les préoccupations de l’école ivoirienne a mis en mal la trêve sociale et conduit aujourd’hui à la fermeture de l’école ivoirienne depuis l’Université jusqu’au primaire .
Le cri-Panafricain encourage le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour trouver une solution à ce blocage.
le Cri-Panafricain condamne l’arrestation des responsables syndicaux, demande leur libération immédiate, l’arrêt de toute poursuite contre eux et leur réintégration dans leur fonction respective, pour donner une chance aux négociations déjà entamées.
Enfin le Cri-Panafricain appelle les enseignants à la retenue et à la compréhension.
Nos enfants ont droit à l’éducation.
BONIFACE TRA BI
Secrétaire Général et porte parole du Cri-Panafricain.
Fait à Abidjan le 20 Février 2019