Les résidus de cacao transformés en biocarburant, voilà le challenge que compte relever le groupe suédois SCANIA qui a déjà paraphé l’accord-cadre avec l’ANADER. Les deux partenaires s’activent donc pour l’installation des premières usines afin de lancer la production.
De nouveaux débouchés pour le cacao ivoirien
Traversant une zone de turbulences ces dernières années, la filière cacaoyère est en passe de connaître un nouvel essor. C’est du moins ce qui ressort du partenariat qui a été signé, le 16 octobre 2018, entre SCANIA, constructeur de poids lourds et d’autocars ainsi que de moteurs industriels et marins, et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). Le groupe suédois entend en effet transformer les résidus de cacao (coque de cabosse de cacao) en biocarburant.
Ainsi que l’a indiqué Sidiki Cissé, DG de l’ANADER, lors d’un déjeuner de presse, mercredi dernier : « Nous avons signé l’accord-cadre. Les premières études sont en cours et progressivement, étape par étape, selon le processus que SCANIA a mis en place, nous allons arriver à l’installation des premières usines expérimentales et ensuite monter à l’échelle avec d’autres projets qui sont aussi mis en place autour de la plateforme d’Abidjan. »
Si un tel projet est effectivement mis en œuvre, alors les producteurs de cacao pourront tirer une manne supplémentaire de leur production, d’autant plus que les résidus dont il est question étaient jetés à la poubelle jusque-là. Les fèves et les coques serviront donc désormais à générer des revenus pour les planteurs qui se plaignent de la réduction du prix bord champ de leurs produits.
A noter que ce biocarburant est utilisable pour le fonctionnement de divers moteurs dont ceux des véhicules. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 1,2 million de tonnes, s’offre ainsi une autre réserve d’énergie à côté du pétrole et du gaz.