Le RHDP unifié continue de présenter une posture « peu honorable » pour le premier Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, FHB.
Houphouët, selon le RHDP unifié
Le RHDP, Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (unifié), né le 26 janvier dernier, semble décidé à offrir une autre conception d’Houphouët-Boigny, « Féfal », comme aimaient et aiment toujours l’appeler ses concitoyens dont la majorité conserve encore une haute idée. Homme de paix, FHB n’a cessé de prôner et privilégier le dialogue, l' »arme des hommes », pendant ses années de règne terrestre. Mort en 1993, il continue d’inspirer positivement de nombreuses personnes, notamment, celles issues de sa formation politique, le PDCI, Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
Pendant que celles-ci travaillent pour, disent-elles, préserver les acquis du Grand chef, des transfuges de son mouvement, affirment, à travers meetings, débats, médias, leur « attachement indéfectible » au premier député de Côte d’Ivoire. Son effigie est régulièrement utilisée pour prouver au monde, leur ferme intention de se voir « marcher dans ses pas »; certains ayant même formalisé leur idée, en portant sur les fonts baptismaux, une structure pour demeurer sur ses « traces ».
Des paroles, des idées tranchant bien avec celles développées par leur modèle. Tout ce qui provient d’eux, pouvant être vu ou apprécié comme une réelle caricature des manières de Félix Houphouët-Boigny. A la place du dialogue, de la négociation, « ce sont les menaces, le bâton, bref! la violence sous ses diverses formes », fait souvent remarquer l’opposition ivoirienne.
La crise de l’école a enregistré des proportions effrayantes, avec les informations de Bouaké, capitale du centre ivoirien, et d’autres villes, du fait de la « démarche moins rassurante et provocatrice » de l’autorité RHDP, affirment les dirigeants syndicaux. Pourquoi a-t-on fait le lit du drame, alors qu’on pouvait l’éviter, si on laissait prévaloir une juste façon d’apprécier les grèves?
Les violences vécues lors des élections municipales, dénoncées par des adversaires et même des partisans de la coalition au pouvoir, démontrent aussi que « la paix » est plutôt, chez ses membres, « un vain mot ». Totalement le contraire avec FHB. Tout paraît constamment mis en oeuvre pour torpiller le processus de réconciliation mis en route depuis 2011, par le Président Alassane Ouattara. Chaque jour, la volonté de réconciliation, de cohésion sociale, du « vivre-ensemble », est brandie dans presque tous les cérémonies et discours des patrons du RHDP unifié. Alors pour paraphraser le défunt humoriste camerounais, Jean Miché Kankan, « qui se moque-t-on » en Côte d’Ivoire?