Émoi et consternation étaient au rendez-vous, dans l’après-midi de ce mercredi, à la base aérienne principale de Conakry, à l’arrivée des corps des trois Casques bleus guinéens tués dans la nuit du 22 au 23 février aux environs de Bamako.
Les Guinéens pleurent leurs Casques bleus tués au Mali
Les responsables du haut commandement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), la mort dans l’âme, ont escorté les corps de trois de leurs soldats de la paix tombés au champ d’honneur à quelques encablures de la capitale malienne, la semaine dernière. Les dépouilles des trois Casques bleus ont été reçues en présence du ministre d’Etat chargé de la Défense nationale, du haut commandement de l’armée nationale et des familles et proches des victimes venus pour la circonstance sur cette base aérienne.
Tout en déplorant la mort de soldats guinéens déployés au Mali, le ministre de la Défense Mohamed Diané a renouvelé l’engagement de son pays à continuer le combat contre les groupes terroristes qui sèment la terreur au nord du Mali.
« Le Mali étant un pays ami et un pays frère de la Guinée, le gouvernement s’engage encore davantage à continuer sa participation aux opérations de maintien de la paix pour la stabilisation de ce pays frère », a précisé M. Diané.
En accompagnant les corps des trois victimes, l’adjudant-chef Ismaël Bangoura, le sergent-chef Ive Makambo Haba et le sergent-chef Michel Théa, le commandant de la MINUSMA a salué l’intervention et l’apport des soldats guinéens envoyés au Nord-Mali pour lutter contre les terroristes aux côtés d’autres forces armées africaines.
Les trois soldats seront inhumés vendredi à Conakry après un grand hommage qui leur sera rendu au camp militaire de la capitale guinéenne.