L’opération Flintlock 2019 de l’armée américaine au Burkina Faso a pris fin il y a deux jours. Ces manœuvres militaires qui ont duré une dizaine de jours ont permis à 2000 militaires des Forces spéciales originaires de 31 pays de renforcer leur capacité dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Au terme de cet exercice, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina a réaffirmé le soutien de son pays à la coalition régionale du G5 Sahel.
Le G5 Sahel, le soutien américain qui rassure
Les Etats-Unis soutiennent la force du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali, Tchad et Mauritanie) engagée dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, a assuré jeudi Andrew Young, Ambassadeur américain à Ouagadougou.
« Nous soutenons une structure de la région mise en place par la région et pour la région, le G5 Sahel, et aussi (l’exercice militaire) Flintlock où des Burkinabè s’illustrent positivement dans la formation en protection et investigation », a-t-il déclaré à l’issue d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Le diplomate a en outre rappelé que son pays appuyait le Burkina Faso sur le plan sécuritaire, avec une aide de 30 millions de dollars.
M. Young était accompagné de la sous-secrétaire adjointe pour les affaires africaines, Whitney Baird, et du sous-coordonnateur pour le bureau en charge de la lutte contre le terrorisme, John Godfrey.
Le Burkina Faso, qui préside actuellement la force du G5 Sahel, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes, qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés. La capitale, Ouagadougou, a été frappée trois fois en moins de deux ans.
Depuis le début de l’année, l’armée a multiplié les opérations antiterroristes, notamment dans le nord et l’est du pays. Quatorze des 45 provinces du Burkina Faso sont sous l’état d’urgence depuis fin décembre 2018