L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a affirmé lundi à Abidjan avoir demandé à l’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo de « laisser le pouvoir » même s’il pensait que Alassane Ouattara avait « triché » lors de la présidentielle de 2010 qui avait conduit à une crise postélectorale, à une rencontre.
Soro déçu de la façon dont Alassane gère le pays
« Je suis allé voir le président Gbagbo à l’époque en 2010, je lui ai dit, il faut laisser le pouvoir (…) même si tu penses que Alassane a triché ce n’est pas grave, dans 5 ans si tu te présentes, tu vas gagner », a affirmé M. Soro recevant à son domicile abidjanais de Marcory, une délégation de Daloa (Centre-ouest).
En 2010, les résultats de l’élection présidentielle avaient conduit à un différend électoral à la suite de fraudes présumées, ce qui avait conduit à une crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts.
Les deux principaux adversaires, le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se réclamaient vainqueurs du scrutin.
« Je crois que pendant 30 secondes, il m’a écouté, il était peut-être un peu convaincu, mais malheureusement les choses ne se sont pas passées ainsi », a déploré l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Pour Guillaume Soro, « toutes expériences méritent d’être vécu », car « si Alassane (Ouattara) n’était pas devenu président, on ne pouvait pas savoir que c’est comme ça, il allait gouverner ».
M. Soro, qui se présente désormais comme un opposant depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale le 8 février, laisse entrevoir un éventuel rapprochement avec le président du Front populaire ivoirien (FPI)récemment acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) à travers une plateforme de l’opposition pensée par le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié.