Le PDCI entend reconquérir le pouvoir d’Etat lors de la présidentielle de 2020. Le parti dirigé par Henri Konan Bédié, qui vient de sortir de la majorité présidentielle, attend son prochain congrès pour désigner son candidat à ce scrutin. Mais il se raconte d’ores et déjà que Thierry Tanoh bénéficie de la faveur du « Sphinx de Daoukro » pour briguer la Magistrature suprême.
Thierry Tanoh en pole position pour 2020 ?
En partant de la haute direction d’Ecobank dans les conditions que l’on sait, Thierry Tanoh avait clairement indiqué que la banque était son passé, et le pouvoir son avenir. Après son passage, entre autres, à la Société financière internationale (SFI) et à la banque panafricaine, l’ancien pensionnaire de la prestigieuse université américaine de Harvard est rentré de plain-pied dans les arcanes du pouvoir, où il a tout d’abord occupé le poste de Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
Il est par ailleurs nommé Ministre du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des Énergies renouvelables. Mais à la suite d’un réaménagement au sein de l’équipe gouvernemental, le protégé du président Bédié est limogé par le président Alassane Ouattara et remplacé par le ministre Abdourahmane Cissé. Il venait alors d’être promu Secrétaire exécutif chargé des finances du PDCI.
Qu’à cela ne tienne! Thierry Tanoh est loin de rougir d’avoir été éjecté du gouvernement. Il se murmure d’ailleurs que le président du PDCI-RDA, dont il le neveu, aurait porté son choix sur ce jeune technocrate de 56 ans pour défendre les couleurs du parti septuagénaire en 2020 lors des joutes présidentielles.
Le profil de ce Franco-Ivoirien milite fortement en sa faveur, d’autant plus qu’il est réputé pour sa compétence et sa qualité de bon gestionnaire. Il bénéficie par ailleurs d’une expérience dans le monde des finances internationales qui force l’admiration. Politiquement moins marqué, il pourrait donc apporter du sang neuf dans cette vieille classe politique qui hésite à prendre une retraite bien méritée.
Il bénéficierait d’ores et déjà du soutien de son beau-frère Jean-Louis Billon, un autre jeune loup du PDCI.
Mais pour l’instant, les choses se gèrent en interne, dans une discrétion quasi sacramentelle pour éviter des crocs-en-jambe avant la bataille à proprement dite. Car à moins de 20 moins de la présidentielle, beaucoup d’eau pourrait couler sous le pont.