La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a perdu 191 soldats entre avril 2013 (date de son déploiement) et mars 2019, a indiqué le Centre d’études stratégiques d’Afrique, dans un rapport.
Une centaines de soldats de la MINUSMA tués en six ans au Mali
En six années de présence, « la MINUSMA qui est déployée sur 13 sites couvrant 3 secteurs » au Mali, avec « 57 pays contributeurs en troupes a perdu 191 soldats dans 118 actes hostiles », selon le Centre d’études stratégiques d’Afrique, qualifiant cette mission d’opération de l’Organisation des Nations unies (ONU) « la plus meurtrière au monde ».
Fin janvier, 10 Casques bleus avaient été tués et une vingtaine d’autres blessés dans « une attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de près de 150 véhicules armés », à Aguelhok (près de Kidal), à 200 km de la frontière algérienne. Mi-février, un 11e Casque bleu blessé, lors de l’attaque du 20 janvier a succombé de ses blessures.
L’attaque revendiquée par le groupe extrémiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui a soutenu avoir « mené cette attaque en réaction à la visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au Tchad », avait été qualifié par l’ONU de plus lourde perte en vie humaine enregistrée par la MINUSMA en six années de présence au Mali, depuis son déploiement, à la suite de la rébellion déclenchée en janvier 2012 dans ce pays.
Au Mali, les autorités du pays, les experts des Nations unies et autres humanitaires s’accordent à dire que « la sécurité dans les régions du Centre et du Nord demeure précaire et préoccupante ».
Depuis quelques semaines, la MINUSMA forte de 15.900 soldats, mène « une vaste opération civilo-militaire » dans le Centre du Mali, dénommé « Folon blue », pour plus de sécurité dans la zone.