Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’Guessan a annoncé lundi soir la nomination de Issiaka Sangaré, comme secrétaire général et porte-parole du parti, en remplacement de Agnès Monnet démissionnaire.
Issiaka Sangaré prend la place de Agnès Monnet
« A compter de ce jour, est nommé secrétaire général et porte-parole du FPI, en remplacement de Agnès Monnet, le camarade Issiaka Sangaré », indique une note signée de M.Affi.
Le président du FPI a confirmé avoir reçu et « accepté » la démission dimanche de Agnès Monnet, saluant sa « contribution à la renaissance du parti ».
« Le Fpi regrette cette décision de démission de Mme Monnet, mais la respecte », ajoute le texte.
Dans sa lettre de démission publiée dimanche soir sur internet, l’ex-secrétaire général avait accusé M. Affi d’avoir jeté « la suspicion sur (sa) démarche pour favoriser l’unité au sein du FPI », après l’échec d’une rencontre entre le président du FPI et l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
Estimant que « l’heure de l’unité autour de M. Gbagbo a sonné », Mme Monnet a expliqué avoir fait « le constat douloureux de l’échec de (son) initiative » pour rapprocher les deux hommes, suite au communiqué de M. Affi et sa conférence de presse sur les raisons de l’échec du tête-à-tête jeudi à Bruxelles.
« Je ne puis supporter que la lutte pour la refondation de la Côte d’Ivoire prônée par le FPI et son leader Laurent Gbagbo, motivation essentielle de mon engagement politique, soit transcendée par des ressentiments qui n’ont pour seule vocation que de nous éloigner de l’objectif fondamental ».
Laurent Gbagbo avait exigé que son ex-Premier ministre et président du FPI reconnu par les autorités, le reconnaisse comme unique président du parti avant de le recevoir.
Mais Pascal Affi N’Guessan, qui a rejeté ce préalable, l’avait qualifié d’ »insultant, de méprisant et contraire à l’unité du FPI », dans un premier communiqué avant de regagner Abidjan.
Face à la presse, samedi, à son domicile à Cocody (Est Abidjan), M. Affi avait jugé « honteux » que M.Gbagbo, fondateur du FPI, « soit dans une bataille pour le contrôle » de la formation avec lui.
« Avec tout le respect que je lui dois », Laurent Gbagbo « n’est pas président du FPI. Ni aujourd’hui, ni demain, je ne reconnaîtrai cela », avait déclaré Affi N’Guessan.