Le fondateur de Liberté et démocratie pour la république (Lider), Mamadou Koulibaly, a affirmé qu’ »il est injurieux (…) de fixer sur 20 ans le prix d’une monnaie », en commentaire à un tweet.
Mamadou Koulibaly déplore la fixation du prix du FCFA
« Il est injurieux pour le bon sens, de fixer, sur 20 ans, le prix d’une monnaie par décision politico-administrative, et de qualifier cette rigidité artificielle de stabilité monétaire ou stabilité des prix », a écrit M. Koulibaly.
Dans un tweet, un internaute avait affirmé : « Une chose certaine, le XOF n’est pas à la bonne valeur ni parité pour permettre un développement sûr et durable pour les pays qui l’utilisent. Pour nous un instrument d’échange commercial ne se veut pas stable mais dynamique. Celui qui cherche une stabilité est dans de la spéculation ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait souhaité vle 16 février à Paris, en France, que « cesse le faux débat » sur le franc CFA, ajoutant qu’elle est « une monnaie solide » utilisée par environ 155 millions de personnes dans 14 pays africains dont 12 anciennes colonies françaises, après un entretien avec son homologue Emmanuel Macron.
Les propos du chef de l’Etat ivoirien, interviennent quelques semaines après les critiques du vice-président du Conseil italien et leader du Mouvement cinq étoiles (M5S), Luigi di Maio, qui a accusé la France d’appauvrir l’Afrique par sa politique monétaire et de favoriser la crise migratoire en Europe.
« La France est l’un de ces pays qui, en émettant une monnaie pour 14 pays africains, empêche leur développement économique et contribue au fait que les réfugiés partent de leurs pays et meurent ensuite en mer ou arrivent sur nos côtes », a déclaré M. Di Maio.
Établi en 1945, une quinzaine d’années avant l’indépendance des colonies françaises et imprimé à Chamalières (centre France), fief de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, le franc CFA fait l’objet de critiques régulières. Paris soutient que le maintien ou non d’un pays dans la zone CFA est du ressort de la souveraineté de chaque pays.
Le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron avait soutenu, dans un discours à Ouagadougou : « Le franc CFA, la France n’en n’est pas le maître, elle en est le garant.