Un camp de la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali ( Minusma ) situé à Kidal, dans le nord du pays, a été l’objet d’une attaque armée ce mercredi 3 avril. Un Casque bleu a été blessé, selon le premier bilan.
Le camp de la Minusma à Kidal visé par une attaque
À en croire Radio France internationale, l’attaque a été lancée vers 13h30, heure locale. Plusieurs tirs nourris ont été entendus au niveau du camp de la Minusma, situé aux abords de la ville de Kidal. « On a entendu de très grosses détonations, suivies de tirs nourris. Comme des tirs d’arme automatique », a expliqué un habitant de la ville, estimant que l’attaque aurait duré environ une heure. Dans l’après-midi, un avion aurait ensuite survolé la ville, selon plusieurs sources sur place.
Selon le puissant média français, la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (Minusma) n’a pas souhaité communiquer sur la durée de l’attaque, encore moins sur le mode opératoire.
La situation est désormais calme. D’après un élu local, les habitants dont les maisons sont proches du camp de la Minusma restent tout de même enfermés chez eux.
Cette attaque fait donc suite à une décision prise, ce mardi, par le conseil de sécurité de l’ ONU afin de réévaluer l’avenir de sa mission de maintien de la paix au Mali, dont le mandat doit être renouvelé en juin. Vendredi dernier, les États-Unis ont mis en cause la pertinence de cette mission, compte tenu de la persistance de l’insécurité au Mali.
Notons que les attaques à l’arme lourde sont fréquentes depuis le début de la crise militaropolitique dans le pays en 2012. Les islamistes et les groupes armés locaux ont pris le contrôle du nord Mali et se sont dirigés vers la capitale Bamako jusqu’à ce qu’une intervention menée par les Français les repousse l’année suivante. Les groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique se sont solidement implantés dans le centre et le nord du Mali, base d’où ils lancent de nombreuses attaques dans le pays et dans tout le sahel. Malgré la présence de 4.500 soldats français, des éléments du G 5 Sahel et d’une mission des Nations Unies, les groupes islamistes prospèrent toujours.