Cinq jeunes guinéens sont morts lors d’épreuves de pré-sélection pour entrer dans l’armée, ont indiqué des sources sécuritaires et médicales.
5 morts lors d’une épreuve de sélection de l’armée guinéenne
Cinq personnes sont passés de vie à trépas et plusieurs autres ont été hospitalisées, à l’issue des épreuves d’endurance physique lors d’un recrutement dans l’armée guinéenne, à en croire un communiqué de l’armée publié ce lundi. Les épreuves se sont déroulées dans les régions de Kankan, dans l’est du pays et N’Zérékoré dans le sud de la Guinée.
« Les carrières dans l’armée, la police et les douanes sont tellement attractives pour de nombreux jeunes sans emploi qu’il ne faut pas s’étonner que tout le monde veuille prendre part aux sélections, avec tous les risques que cela comporte », a déclaré un haut gradé de l’armée guinéenne au média français, Le figaro.
Les candidats devaient, à l’issue de la première épreuve, faire une course à pied de 8 km organisée dans chaque région, pour pouvoir ensuite passer d’autres tests physiques («abdos» et «pompes») et intellectuels, et figurer à l’issue de ceux-ci sur la liste des 8.400 pré-sélectionnés, selon le ministère de la Défense nationale.
Le jeune Sékou Soumara, âgé de 24 ans, qui avait participé à la course organisée à Mandiana (Est), s’est effondré à quelques mètres du camp militaire, puis conduit à l’hôpital, témoigne le maire de la ville, Ibrahima Siré Diakité. Il fut rapidement libéré par les médecins, et il est rentré chez lui, où il a été pris d’un nouveau malaise, qui cette fois-ci lui a été fatal. Quatre autres personnes sont décédées après avoir parcouru les 8 kilomètres de l’épreuve. Plusieurs autres candidats ont été admis à l’hôpital, notamment dans les villes de Siguiri et de Kankan.
Ces décès viennent relancer la problématique de l’obtention de certains documents administratifs en Guinée, notamment le certificat de visite et de contre-visite médicale. A en croire certaines sources proches du dossier, des candidats pourraient se procurer ces documents sans se rendre dans des structures de santé agréées.