Un policier retrouve son arme de dotation de la police, précédemment égarée, avec l’un de ses collègues, qui dit l’avoir acquis avec d’anciens FRCI. Le tribunal militaire s’est donc saisi de l’affaire pour démanteler ce qui apparaît vraisemblablement comme un réseau de trafiquants d’armes.
Nouveau scandale de trafic d’armes à la police
Qu’est-ce qui peut valablement pousser un policier à acheter au marché noir une arme de dotation de l’un de ses collègues ? C’est pourtant cette infraction qui a conduit G.V, sergent-chef de police, devant le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) pour répondre des accusations de « détention illégale d’arme à feu, vol et complicité de vol ».
Les faits se sont en effet produits en octobre 2013, où un autre Sergent-Chef portant les initiales KEE, avait signalé à sa hiérarchie le vol de son arme de dotation à la suite d’une agression.
Le temps est passé, et les activités au sein de la police nationale suivaient leur cours normal, lorsque par un concours de circonstances, le policier ayant perdu son arme et le nouvel acquéreur se retrouvent dans la même unité. Grande ne fut la surprise lorsque KEE retrouve avec stupéfaction, son arme de dotation à la possession de son collègue. Il saisit Ange Kessi Kouamé, le commissaire du Gouvernement, afin d’élucider cette affaire.
Les enquêtes du procureur militaire ont donc abouti à l’arrestation et la détention à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA) du mis en cause. Il indique toutefois avoir acheté l’arme en question avec des éléments des ex-Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Mais à quelles fins a-t-il acheté cette arme, d’autant plus qu’il dispose déjà de sa propre arme de dotation à lui remise par la police nationale ?
Dans quelles circonstances le sous-officier a-t-il égaré son arme ?
Le chef du parquet militaire poursuit donc ses investigations pour élucider cette affaire, qui est loin d’être un fait isolé au sein de l’armée ivoirienne.