Au Soudan, le Conseil militaire annonce avoir saisi plus de 100 millions d’euros, plus de 65 milliards de francs CFA, au domicile du président déchu Omar el-Béchir, destitué le 11 avril 2019. L’information, qui avait d’abord circulé sur les réseaux sociaux, a été confirmée par Abdel Fattah Abdelrahman Burhan.
Le Soudan choqué par la découverte de plus de 100 millions d’euros
Les Soudanais n’en reviennent pas encore. Une perquisition au domicile d’Omar el-Béchir a permis aux policiers et aux agents de sécurité de faire une étonnante découverte. Ces hommes ont mis la main sur sept millions d’euros, cinq milliards de livres soudanaises et 350 000 dollars.
La somme découverte dans la résidence du président déchu s’élève en tout à plus de 100 millions d’euros. Ces liasses de billets n’ont pas manqué de choquer la population du Soudan. Pendant ce temps, Abdel Fattah Abdelrahman Burhan, chef du Conseil militaire, fait face à une manifestation populaire et à la suspension des discussions par la société civile.
Le Conseil militaire indésirable
Les discussions entre le Conseil militaire de transition et le mouvement de protestation se sont interrompues ce lundi 22 avril 2019. » Nous suspendons nos discussions avec le Conseil militaire de transition que nous considérons comme un prolongement du régime d’Omar el-Béchir « , a déclaré Mohamed al-Amin, l’un des porte-paroles du mouvement.
Pour sa part, le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan a condamné » le blocage de routes et la fouille de personnes sans en avoir l’autorité « .
« Les routes doivent être rouvertes immédiatement pour faciliter la circulation des trains et des autres moyens de transport dans la capitale et les autres Etats », dévoile un communiqué du Conseil militaire. Mais les manifestants n’entendent pas se laisser intimider par ces déclarations.
Sur le terrain, les manifestations s’intensifient contre les tenants actuels du pouvoir depuis plus de deux semaines. Selon des manifestants, un Conseil civil devrait imminemment voir le jour en remplacement du Conseil militaire.
Depuis le 16 avril, Omar el-Béchir séjourne dans une prison de Khartoum.