L’ économie malienne inspire confiance dans la sous-région. C’est ce qui pourrait expliquer le gros succès de sa dernière émission obligataire.
L’ économie malienne rencontre le succès au niveau régional
318%. C’est le taux de souscription qu’a enregistré la dernière émission obligataire réalisée par le Mali au niveau sous-régional. Conformément à son ambition de récolter en 2019 quelques 520 milliards de F CFA sur le marché financier régional pour financer des projets de développement, le Mali a lancé une émission obligataire au niveau régional. Lequel lui a permis de mobiliser 16,5 milliards de F CFA via l’émission de titres publics comme cela a été rapporté par l’agence régionale de gestion et de promotion des titres publics Umoa-titres, le 24 avril dernier, dans ses résultats de l’émission obligataire assimilables du trésor du Mali.
Pour cette seconde émission de l’année, le Trésor malien qui visait un objectif initial de 15 milliards de F CFA en a reçu 57,19 soit un taux de souscription de 381%. Un montant toutefois revu à la baisse par le Trésor public malien qui s’est contenté des 16 milliards de F CFA pour des raisons stratégiques et règlementaires. Selon des responsables de l’institution financière, il s’est agi ainsi de contenir la charge financière de l’État et se conformer dans le même temps à la disposition des trésors nationaux à retenir moins de 110% du montant sollicité pour financer l’économie malienne.
Des ambitions de développement dans un contexte particulier
Cette opération intervient après une première opération déjà réalisée par l’État malien au titre de l’année 2019. Ce qui porte à 58 milliards l’enveloppe mobilisée par le pays d’Afrique de l’Ouest sur les 520 milliards de F CFA attendus pour financer ses projets de développement. Ce montant se décline en bons du Trésor à hauteur de 66 milliards de F CFA et d’obligations elles, évalué à 91,7 milliards de F CFA. L’économie malienne devrait ainsi bénéficier d’un coup de pouce non négligeable pour faire face à ses ambitions de développement dans un contexte particulier marqué par une crise socio sécuritaire qui a récemment emporté son chef du gouvernement, Boubeye Soumeylou Maiga.