La requête de la double médaillée olympique Caster Semenya a été rejetée par le Tribunal arbitral du sport (TAS). La coureuse sud-africaine s’insurge contre les nouveaux textes adoptés par la Fédération internationale d’athlétisme contre les athlètes hyperandrogènes.
Caster Semenya soutenue dans sa lutte par les professionnels du corps médical.
Victorieuse du 800 m lors de la Diamond League à Doha au Qatar, Caster Semenya peut continuer à sourire. Déboutée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), l’athlète sud-africaine avait répondu de fort belle manière sur la piste après son échec devant l’instance sportive. Dans son bras de fer contre la Fédération internationale d’athlétisme (IIAF), la Sud-Africaine vient de recevoir un soutien de poids.
Vendredi, l’Association médicale mondiale (AMM) a rejoint Caster Semenya. L’AMM s’insurge contre la nouvelle réglementation de l’IIAF au sujet des athlètes hyperandrogènes. « Nous avons de fortes réserves sur la validité éthique de ces réglementations, a déclaré Leonid Eidelman, le président de l’AMM, sur le site internet de l’organisation. Elles sont basées sur de faibles preuves provenant d’une seule étude, qui est actuellement largement débattue par la communauté scientifique. Elles sont également contraires à un certain nombre de déclarations éthiques de l’AMM et, en tant que telles, nous appelons à leur retrait immédiat. »
D’après les nouveaux textes de l’IIAF, les athlètes hyperandrogènes comme Caster Semenya doivent prendre des médicaments pour diminuer leur taux naturel de testostérone. Ce qui est contraire à l’éthique des médecins selon l’AMM. L’association met en garde contre les risques de « modification artificielle des composants sanguins, de la biochimie ou de la testostérone endogène ».