Moins d’un an après son acquittement en appel par la Cour penale internationale (CPI), l’ex-vice président congolais, Jean-Pierre Bemba, réclame à l’Institution judiciaire internationale, la mirobolante somme de 68 millions d’Euros en guise de dommages et intérêts.
Les exigences de Jean-Pierre Bemba à la CPI
Après 10 années passées à la CPI, dans les géoles de Schveningen à La Haye, Jean-Pierre Bemba ne compte pas s’en tenir à son acquittement prononcé en juin 2018. L’ancien vice-présient congolais réclame à la CPI, 68 millions d’euros pour les préjudices liés à ses années perdues en prison .
La Cour avait en effet ordonné la saisine de ses biens et le gel de ses avoirs, notamment ceux logés au Portugal, en Belgique et dans son pays, la République démocratique du Congo (RDC), lors de son arrestation. Dix mois après son acquittement, l’ancien chef rebelle accuse la CPI d’avoir laissé à l’abandon ses biens, qu’il estime à 42 millions d’Euros.
« Qu’est-il arrivé aux six avions à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa ? Eh bien, ils ont été déplacés sur le côté de l’aérodrome sur instructions de représentants de la Monusco et, quelques jours plus tard, face à l’objection des avocats de Monsieur Bemba, ils ont été tout simplement détruits, découpés en pièces », a affirmé Me Peter Haynes, l’avocat, avant d’ajouter : « Des biens d’une valeur de 33 millions d’euros tout juste découpés, c’en était fini des principales ressources de Monsieur Bemba. »
Les 10 années passées derrière les barreaux devraient coûter à la CPI, 26 millions d’Euros, selon les avocats de Bemba. Soit un total de 68 millions d’Euros reclamé à l’Institution dirigé par le Nigérian Chile Eboe-Esuji.
Jean Pierre Bemba était accusé de crime contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique entre 2002 et 2003. Villa de luxe et Boeing 737 à Faro au Portugal, comptes en banque dont certains offshores et six avions en RDC de sa propre compagnie aérienne, composaient les biens de l’ancien pensionnaire de la Haye.