Le bras de fer entre le syndicat des enseignants et leur ministère de tutelle se radicalise. Alors que la ministre Kandia Camara appelle les enseignants à ne pas débrayer, Pacôme Attaby maintient son mot d’ordre de grève pour ce mardi 14 mai.
Pacôme Attaby mobilise les enseignants de Bouaké
Kandia Camara Kamissoko était face à la presse, ce lundi 13 mai, pour prendre la Nation à témoin quant aux mesures qu’elle entend mettre en oeuvre pour sauver l’école ivoirienne. Aussi, la ministre de l’Éducation nationale a indiqué que la grève projetée par la COSEFCI est totalement inopportune, d’autant plus qu’elle met à mal le système éducatif.
Et pourtant, le gouvernement ivoirien, a expliqué la Ministre, a consenti de gros efforts financiers pour obtenir une trêve sociale, dont tous les syndicats sont signataires. Elle déclare donc que tout enseignant qui restera à la maison pour cause de grève sera radié.
Dans le même temps à Bouaké, Pacôme Attaby était en tournée de mobilisation de ses syndiqués. Devant les enseignants de la région du Gbêkê, le leader de la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) s’est voulu formel : « La grève aura bel et bien lieu », car, ajoute-t-il : « Kandia Camara n’est pas au-dessus de la Constitution. Les menaces de Kandia Camara ne nous font pas peur. »
Pacôme Attaby et ses camarades réclament, entre autres leurs indemnités de logement, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants du primaire et du secondaire. Prenant comme illustration la mutinerie des militaires ivoiriens en 2017, qui ont pu obtenir leur «prime Ecomog», le leader syndical appelle ses camarades à la mobilisation et à la résistance pour obtenir gain de cause. Et ce, en dépit des menaces et de toutes autres considérations politiques.