À 17 mois de l’élection présidentielle de 2020, la question de la réforme de la CEI devient de plus en plus cruciale. L’Union européenne a donc accordé une audience à la plateforme de l’opposition EDS, ce mardi 14 mai, pour évoquer le sujet.
Réforme de la CEI, EDS maintient la pression
L’enjeu du scrutin présidentiel de 2020 est tel qu’il convient de mettre en place des organes consensuels afin d’éviter toute contestation pouvant déboucher à nouveau sur une crise postélectorale aux conséquences incalculables. Conscients de cette réalité, les acteurs politiques ivoiriens se sont convenus de travailler à la réforme de la CEI. Le président Alassane Ouattara avait annoncé, lors de son discours à la Nation, le 6 août 2018, la révision de la Commission électorale indépendante.
Cependant, les discussions, tel que menées par le gouvernement ivoirien, ne sont pas du goût de l’opposition, qui entend faire la pression nécessaire pour une réforme en profondeur de l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko, conformément aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
C’est ainsi que la Plateforme « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS), conduite par son président George Armand Ouegnin, a rencontré, ce mardi, la délégation de l’Union européenne à Abidjan pour travailler sur la question de la réforme de la CEI.
Une CEI, fruit d’une concertation élargie entre toutes les forces vives de la nation (pouvoir, opposition et société civile), transparente, indépendante et consensuelle pour garantir des élections démocratiques et apaisées, telle est la proposition faite par l’opposition.
Prenant bonne note de toutes leurs propositions, la délégation de l’Union européenne (UE) a rassuré ses interlocuteurs de ce qu’elle suivra de près ce dossier afin d’aboutir à un consensus national.
Notons que le professeur Georges Armand Ouegnin était accompagné de Jean-Gervais Tchéidé, Franck Anderson Kouassi et Georges Temanin. Quant à la délégation de l’UE, elle était composée du chargé des affaires politiques, Laurent Dersus et son adjointe, madame Louise Groenmark.