Plusieurs militaires nigériens ont péri mardi dans une embuscade tendue à Baley Bari près de la frontière avec le Mali. Le bilan est lourd pour l’armée nigérienne.
Les militaires nigériens victimes d’une embuscade de groupes armés.
En l’espace de quelques heures, les combattants djihadistes ont porté un grand coup au système de sécurité du Niger. Mardi soir, une embuscade a été tendue à l’armée nigérienne dans la localité de Baily Beri, près de la frontière avec le Mali. Selon les médias, un dernier bilan fait l’objet d’au moins 17 morts et 11 blessés. Les militaires visés font partie de l’opération Dongo. Celle-ci a été lancée il y a plusieurs mois déjà.
Les forces de sécurité avaient reçu l’ordre de poursuivre des assaillants après l’attaque de la prison de haute sécurité de Koutoukalé lundi 13 mai. Dans leur chasse, un véhicule militaire a sauté sur un engin explosif, peu avant la tombée de la nuit mardi soir. Lorsque le reste de la compagnie est arrivée en renfort, il est tombé dans une embuscade minutieusement préparée. Selon des informations, des renforts nigériens avaient été déployés sur place et que les Français de la force Barkhane pourraient appuyer les opérations dans les heures à venir.
Pour le moment, aucun groupe armé n’a revendiqué cette attaque. Cette région du Sahel est sous l’emprise du groupe État islamique au grand Sahara (EIGS). Celui-ci y a fait son niveau, notamment du fait de la porosité de la frontière entre le Niger et le Mali.