Au Burkina Faso, le retour de Blaise Compaoré fait l’actualité et divise la population. En exil en Côte d’Ivoire depuis la chute de son régime, le 31 octobre 2014, l’ancien président burkinabè affiche de plus en plus sa volonté de retourner au bercail. Il est soutenu dans ce projet par un célèbre avocat français.
Le retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso se négocie
Blaise Compaoré a passé vingt et sept ans à la tête du Burkina Faso. Son pouvoir est tombé le 31 octobre 2014 suite à une révolution populaire. Expulsé du palais de Kosyam, situé au boulevard Muammar Khadafi, l’ancien homme fort de Ouagadougou a posé ses valises à Abidjan, où le président ivoirien lui a offert son hospitalité.
Depuis un moment, l’ex-dirigeant du Burkina Faso manifeste le désir retrouver la terre de ses ancêtres. Ses partisans ont profité de la rentrée politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour réclamer le retour de l’ancien président. Eddie Komboïgo, président du CDP, a soutenu que « Blaise Compaoré a donné la moitié de sa vie à se battre et à gouverner le pays ». À l’en croire, son mentor est susceptible de « servir de conseil pour une meilleure gouvernance future » du Burkina Faso.
Pierre-Olivier Sur, avocat pénaliste français, est convaincu que le frère aîné de François Compaoré devrait regagner le pays des hommes intègres. Conseiller et avocat de Blaise Compaoré, il s’active pour permettre à son patron de retourner chez lui. Selon La Lettre du continent, l’ancien bâtonnier du bureau de Paris est à l’orogine de la lettre de Blaise Compaoré, envoyée à Roch Marc Kaboré. Le concerné proposait à son successeur de le soutenir dans le combat contre le terrorisme.
Ce fils d’avocat négocie en douce l’arrivée de l’ex-compagnon de Thomas Sankara. Il ambitionne obtenir des autorités burkinabè l’arrêt des poursuites contre Blaise Compaoré. Pierre-Olivier Sur tente de convaincre le pouvoir de Ouagadougou de la disponibilité du natif de Zaniaré (Nord du Burkina) à apporter son aide dans la lutte contre le terrorisme, qui ne cesse d’endeuiller le pays.