La grève des enseignants lancée par la COSEFCI (Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire) continue de plomber l’école ivoirienne. Cette situation n’a pas encore trouvé de solution que le système éducatif est frappé par une autre cessation de travail conduite par la CNEC (Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire), à compter de ce lundi 20 mai 2019.
Les enseignants du supérieur entrent en grève
Depuis ce lundi 20 mai 2019, à 7 heures, les enseignants et enseignants-chercheurs de Côte d’Ivoire ont entamé une grève d’une semaine. Réunis au sein de la CNEC, les grévistes sont déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir satisfaction de leurs revendications. « Si au bout d’une semaine, rien n’est fait, nous reconduirons la grève », ont-ils menacé.
Il faut savoir que la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire a initié cette grève pour exiger la valorisation des salaires, des primes de recherche et les taux horaires. Les enseignants réclament également le changement de mode de désignation des présidents d’universités et des autres membres de l’administration et l’amélioration des conditions de travail sur les campus universitaires de Côte d’Ivoire.
En fait, comme l’indique Johnson Kouassi Zamina, porte-parole de la CNEC, dans un communiqué, son organisation exige leur paiement des reliquats de HC 2015-2016 et 2016-2017 à l’ Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, le paiement du salaire des mois de février, mars, avril et mai 2019 des membres du bureau national de la CNEC sanctionnés.
Autres points à l’origine de la grève, le paiement du salaire des mois de février des quinze membres du bureau national non sanctionnés, le paiement des primes de recherche du premier trimestre 2019 des enseignants non sanctionnés, le reversement des ponctions de tiers des primes de recherche des quinze membres du bureau national non sanctionnés.
La CNEC n’est pas la seule entité de l’enseignement supérieur à entrer en grève. Le SYLEC (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire) et le CODEC (Collectif des enseignants-chercheurs) ont eux aussi décidé d’interrompre toute activité.
Le régime d’Alassane Ouattara est déjà confronté à la grève de la COSEFCI. Cette coalition a échangé avec Kandia Camara et se réunira le mercredi 22 mai 2019 au cours d’une assemblée générale. C’est seulement à l’issue de ces assises que l’on saura si les syndicats lèveront leur mot d’ordre de grève. Avec l’entrée de la CNEC, le gouvernement ivoirien se retrouve sur un autre front.