Un fait d’expulsion des habitants d’une maisonnée dans le quartier dénommé Zone industrielle de Korhogo, defraie la chronique depuis lundi 20 mai 2019.
Le Ministre Sangafowa Coulibaly à couteux tirés avec des citoyens à Korhogo
Une affaire bien rocambolesque. En septembre 2000 à Korhogo, le vieux Ouedraogo Navapasba Salifou, soudeur de son état, a acquis une partie du lot N0 90 ilot 09 à la zone industrielle de Korhogo. Selon les documents de vente visités par afrique-sur7, l’achat s’est effectué en bonne et due forme devant témoins majeurs avec pièces d’identités et empreintes digitales, dans les mains de Monsieur Coulibaly Yacouba, géniteur de Sangafowa Coulibaly, Ministre de l’Agriculture et du développement rural, à un montant de quatre millions (4 000 000) FCFA. De cette date de transaction jusqu’au décès du vendeur Coulibaly Yacouba dit Yacouba Gros, en 2002, aucune convention d’annulation de vente n’a été porté à la connaissance des nouveuax acquereurs qui considèrent que cette portion de bien immobilier est définitivement sortie du patrimoine de Coulibaly Yacouba avant sa mort.
Il faudra attendre jusqu’en 2016, soit plus de 15 ans après pour que Dame Coulibaly Assita, soeur du Ministre Sangafowa Coulibaly, vienne revendiquer cette partie du lot aliéné par son père alors même qu’elle était majeure à la date de la vente du bien immobilier. Les enfants Ouedraogo leur font savoir (à elle et à son frère Ministre) qu’ils sont désormais propriétaires dudit lot. Mais les deux enfants Coulibaly ne l’entendent pas de cette oreille. L’affaire arrive en justice. Le tribunal de Korhogo déboute Dame Coulibaly dont il juge la requête mal fondée. La maison appartient aux enfants du vieux Ouedraogo. Non satisfaits du verdict, et sans toute forme de négociation, dit-on, les frères du Ministre Sangafowa, appuyés par ce dernier, vont aller en appel à Bouaké.
L’affaire est jugée à nouveau mais le verdict ne sera pas formellement notifié. C’est dans cette attente que la semaine passée, les acquéreurs reçoivent une note d’expulsion de leur maison dans un délai d’un mois. Le Ministre serait-il passé par derrière? Difficile d’y répondre. En attente de la préparation de leur appel, et surtout du délai d’expulsion, contre toute attente, ils reçoivent lundi 20 mai 2019, des personnes se présentant comme huissiers, sans mandat aucun, sans décision d’expulsion aucune, sans même être accompagnés de éléments des forces de l’ordre, venus les expulser et sceller les portes de la maison.
En ce mois de ramadan et cette période de pluie, les enfants du vieux Ouedraogo implorent la clémence du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly afin qu’il jete un regard sur la situation que leur fait vivre les parents du député Sangafowa. Interrogé, un proche du Ministre Sangafowa Coulibaly a confié à afrique-sur7 que le Ministre de l’Agriculture et du développement rural, n’est pas l’ainé de la famille Coulibaly et donc ne peut en aucun cas se prononcer sur cette affaire. « C’est une affaire entre les familles Ouédraogo et Coulibaly. L’affaire est en justice et le moment opportun, l’avocat de la famille Coulibaly se prononcera sur cette affaire », dira-t-il.