Depuis le mercredi 22 mai 2019, les bouchers et chevillas de l’abattoir de Port-Bouet observent un arrêt de travail. Et pour cause, l’augmentation des taxes d’abattage.
La grève des bouchers va entrainer une pénurie de viande fraiche sur le marché
Ce mercredi, les populations ont fait l’amer constat de la « fermeture » de l’abattoir de Port-bouet. Aucun boucher, pas de vendeur, pas d’abattage d’animaux, les lieux étaient vides et le trafic inexistant. Les bouchers ont mis leurs menaces à exécution, paralysant ainsi toute la filière. Cette grève fait suite à l’augmentation des taxes d’abattage. En effet de 3000fr l’unité pour les bœufs et 700 Fr par mouton et cabri auparavant, les taxent s’élèvent désormais à 22.000fr pour les bœufs et 3.500fr pour les moutons.
Ce que déplorent les acteurs de la filière qui estiment les taxes beaucoup trop élevées. C’est donc le moyen de pression que les bouchers et chevillas ont trouvé pour obliger les autorités à revoir à la baisse ces tarifs « 5000fr par bœuf et 1000fr par mouton ». Cependant, le ministre de l’Agriculture et des ressources halieutiques, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, ne semble pas disposé à faire bouger les lignes.
Pour le ministre les taxes d’abattage ont été revues à la hausse parce que de nouvelles salles d’abattage modernes ont vu le jour. Il est donc normal que les taxes augmentent. Le ministre s’est insurgé contre cette façon de procéder et dit maintenir les taxes. Dans ce bras de fer que les principaux acteurs de l’abattoir de Port-Bouet ont engagé contre le gouvernement, ce sont les populations qui vont encore en pâtir. Nous ne sommes pas loin d’une pénurie de viande fraiche.