Contrairement aux autres acteurs politiques ivoiriens, Guillaume Soro a investi le terrain dans une sorte de pré-campagne. Les mouvements et associations proches du président du Comité politique (CP) sont d’ores et déjà à l’assaut des Ivoiriens pour faire adopter leur mentor.
Guillaume Soro et ses lieutenants quadrillent le terrain
Depuis sa démission de la Présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro n’a qu’une idée en tête : aller à la conquête du fauteuil présidentiel. L’ancien Premier ministre a pour ce faire entamé une vaste tournée au nord de la Côte d’Ivoire.
Dans son périple septentrional, le Député de Ferkessédougou a parcouru les villages et hameaux des départements de Dabakala et de Katiola, dans la région du Hambol, pour partager le quotidien des populations. En pays Djimini, Djamala et Tagbana, Soro a véritablement communié avec les habitants. N’en déplaise aux hommes du pouvoir, qui y ont envoyé des missions pour effacer les traces de celui qui a refusé d’adhérer au RHDP unifié.
La Coordination des mouvements et associations proches de Guillaume Kigbafori Soro (Cma Gks) ont également décidé d’emboîter le pas à leur leader en quadrillant à leur tour le territoire ivoirien pour expliquer leur projet de société aux potentiels électeurs.
Le dimanche dernier, les leaders de ces associations étaient donc en conclave, à Cocody, pour arrêter leur stratégie de campagne. Car à la suite de la réunion secrète que Soro a eue avec ses lieutenants, le 11 mai dernier, à Katiola, il était important que tous soient au même niveau d’information afin de travailler de concert.
Le mot d’ordre est donc clair pour les membres de cette coordination pro-Soro : « Faire en sorte qu’en octobre 2020, Guillaume Soro soit élu au premier tour, président de la République de Côte d’Ivoire. » Et pour y parvenir, ils entendent user de tous les moyens démocratiques pour peser sur le terrain.
Sié Coulibaly, président de CMA GKS, est d’autant plus optimiste que pour lui, « en 2020, ce sera Guillaume Kigbafori Soro ». Poursuivant, il estime que son leader « n’a pas d’adversaire politique sur le terrain ». Guillaume Soro occupe certes le terrain, à la rencontre des populations ivoiriennes, leur promettant des écoles, centres de santé et autres infrastructures de base.
Mais à 17 mois des élections, il est trop tôt de penser que « tout est bouclé » ou « géré », car d’ici à la présidentielle de 2020, beaucoup d’eau pourrait couler sous le pont.
Rappelons par ailleurs que
Après le nord, Soro Guillaume est également annoncé à l’ouest et dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire pour des rencontres avec les populations.