Les dernières images du professeur Gilbert Aké N’Gbo, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo (4 décembre 2010-11 avril 2011), diffusées cette semaine sur la toile, suscitent de nombreux commentaires de la part des internautes.
Choqués, des internautes interpellent Ouattara sur le cas Aké N’Gbo
La situation actuelle du professeur Gilbert Aké N’Gbo inquiète les internautes. Dans la soirée du jeudi 23 Mai 2019, Simone EHIVET GBAGBO, accompagnée par les membres de la direction du Front Populaire Ivoirien, s’est rendue au domicile de l’ancien Premier Ministre de Laurent Gbagbo aux II Plateaux Vallon (Cocody) pour lui présenter ses condoléances suite au décès de sa grande sœur, veuve AHOU Adèle. Au terme de cette visite de condoléances, les images de la rencontre ont été diffusées sur la page Facebook de l’épouse légale de Laurent Gbagbo avec un bref compte-rendu de la visite. Et depuis, la toile s’embrase. Certains internautes qui, depuis la fin de la crise post électorale en 2011, avaient perdu de vue le brillant universitaire, se sont sentis choqués à la vue des images du professeur Aké N’Gbo qu’ils trouvent très ‘’amaigri et moribond’’.
« Les dernières images de la récente apparition publique du professeur Gilbert Aké N’Gbo font jaser sur la toile. L’on aperçoit notre génie squelettique, amaigri donnant l’impression de quelqu’un qui souffre un tout petit peu.. Pour ceux qui le connaissent pas, l’homme au vingt et deux doctorats selon ses disciples, fut le Premier ministre de Laurent Gbagbo lors de la crise dite post électorale que notre pays la Côte d’Ivoire a connue. Ake N’Gbo fut emprisonné juste après l’arrestation du Président Gbagbo et incarcéré durant plus d’un an au nord de la Côte d’Ivoire. La vie de cet homme venait de basculer à cet instant puisque les portes de l’université de Cocody, son escarcelle qu’il ne quittait jamais, ex-président de ce temple du savoir, lui ont été fermées à jamais », s’indigne un certain Olivier Gnongoué.
Né en 1955 à Abidjan, Gilbert Aké N’Gbo a obtenu son doctorat d’État en sciences économiques en 1991 à l’université de Toulouse. Spécialisé en économétrie et en économie de la régulation, il était le doyen de l’unité de formation et de recherche en sciences économiques et de gestion de 2001 à 2007. Selon Jeune Afrique, ses étudiants se souviennent de lui comme d’un homme structuré et rigoureux, qui a instauré des cours de rattrapage le week-end dans le contexte des grèves à répétition pour éviter des années académiques à rallonge. Avant sa nomination en 2010 comme Premier ministre par Laurent Gbagbo, Aké N’Gbo était le président élu de l’université de Cocody, à Abidjan, et l’homme n’avait jamais revendiqué le moindre engagement politique, confie l’hebdomadaire panafricain. En 2013, une folle rumeur sur son éventuelle entrée au gouvernement du Président Alassane Ouattara, avait vite été démentie par l’universitaire.
«Moi, ministre ? Mais pourquoi ils ne me demandent pas mon avis avant d’écrire de telles choses ?», s’était-il interrogé. « L’ancien Premier ministre ivoirien ne fait pas partie de ceux qui rêvent d’être ministres. D’ailleurs, depuis son emprisonnement jusqu’à ce jour (juin 2013), ses avoirs restent bloqués, mais ce qui semble le plus le préoccuper, c’est le sort fait à une vingtaine d’étudiants dont les thèses de doctorat, préparées avec lui, restent compromises. Aké N’Gbo n’est plus en prison, mais le régime Ouattara l’a pratiquement mis au garage, dans les oubliettes, alors que ces doctorants l’attendent pour soutenir leurs œuvres de fin de cycle », regrettait déjà en 2013 le journaliste César Etou dans un article publié dans Notre voie.