Alain Lobognon ne partage pas la gestion d’ Adjoumani Kouassi Kobenan dans la grève qui secoue l’ abattoir de Port-Bouët. Dans une déclaration, le ministre des Ressources animales et halieutiques a souhaité que l’ opérateur puisse « rentrer dans ces fonds ». Ces propos ont immédiatement fait réagir le député de Fresco, ville du sud-ouest de la Côte d’ Ivoire.
Alain Lobognon dénonce les propos d’ Adjoumani
Dans la grève qui sévit à l’ abattoir de Port-Bouët, Adjoumani Kouassi Kobenan, ministre des Ressources animales et halieutiques, joue la carte de la fermeté. « Si rien n’est fait jusqu’ à demain (mercredi 22 mai 2019), cela veut dire que les gens veulent affamer les Ivoiriens. Nous n’ allons pas accepter cela. Ce sont des investissements importants qui ont été faits et il faut permettre à l’ opérateur de rentrer dans ses fonds. C’est un partenariat public-privé de type BOT », a avancé le ministre.
Il n’ en fallait pas plus pour irriter Alain Lobognon. L’ ancien ministre des Sports a dénoncé les propos tenus par ce cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir). « Il ne revient pas au ministre des Ressources halieutiques de défendre les intérêts financiers de l’investisseur. Dire que ‘l’ opérateur doit rentrer dans ses fonds’ est inacceptable », s’ est offusqué l’ ex-maire de Fresco.
« Nouvel abattoir de Port-Bouët. Frais d’ abattage passés de 3 000 à 22 000 F CFA. Conséquence : protestation des chevillas. Question : le gouvernement de Côte d’ Ivoire autorise-t-il l’ ouverture de chaînes modernes d’ abattage pour prouver qu’ il n’est pas attaché au monopole dans ce secteur ? », s’ est interrogé Alain Lobognon sur les réseaux sociaux.
Vendredi 24 mai 2019, la grève des bouchers et chevillas entamée depuis le mercredi 22 mai 2019 se poursuit. Les grévistes sembleNT ne pas tenir compte des menaces proférées par Adjoumani Kouassi Kobenan. En effet, il a fait savoir à ces derniers que la Côte d’ Ivoire étant un pays libéral, l’ abattage des animaux peut être pratiqué par n’ importe quel citoyen. « Il ne faut pas que les gens abusent de nous. Nous sommes un pays ouvert, on accepte tout le monde, mais que ce ne soit pas l’ occasion de venir nous narguer », a-t-il argué.