Présent à Paris dans le cadre des festivités du centenaire de l’Organisation internationale du Travail (OIT), le ministre Mamadou Touré était l’invité jeudi 23 mars 2019 de l’émission 7 millions de voisins, diffusée sur les ondes de Radio France internationale (RFI) . Il était question, pour le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien de se prononcer, en compagnie d’autres experts sur la thématique de la problématique de Pénibilité et précarité du Travail en Afrique.
Précarité et pénibilité du Travail en Afrique : Mamadou Touré expose les solutions du gouvernement ivoirien
Le ministre Mamadou Touré a saisi cette tribune pour partager l’expérience de la Côte d’Ivoire sur la question de l’emploi. Le ministre Touré Mamadou ne manquera pas de mettre en avant les efforts consentis par le gouvernement du président Alassane Ouattara et visant à garantir aux populations des emplois stables et decents.
Ces mesures, selon le ministre de la promotion de l’emploi des jeunes, visent à améliorer le niveau de rémunération des travailleurs. « Le Smig est passé de 30mille à 60mille Cfa», a confié Mamadou Touré. Avant de faire cas de l’adoption d’un code du travail destiné à garantir la sécurité sociale des travailleurs. « Vous avez aussi un code de travail qui a été adopté qui offre un peu plus de sécurité aux travailleurs, qui oblige à assurer un minimum d’assurance pour certains travailleurs », a-t-il fait savoir.
Sur le travail domestique, a poursuivi le ministre Ivoirien, le ministère de la protection sociale à travers le code du travail a pris une série de mesures pour garantir le salaire minimum, obliger à la déclaration à la CNPS. « Il faut que ces mesures soient appliquées. Au-delà de la sensibilisation, il faut un contrôle et de la sanction quand les règles ne sont pas respectées », informe-t-il.
Le ministre Mamadou Touré a également porté à la connaissance de ses interlocuteurs que l’orientation économique en Côte d’Ivoire est l’industrialisation ou la semi industrialisation des produits. « C’est un programme financé par la Banque mondiale.Et l’une des composantes, ce sont les Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO). Ce qui se passe, c’est que les jeunes sont mis en situation de travail dans l’entretien routier, l’assainissement sur des questions de déchets. Il se trouvait que ces jeunes avaient des contrats de travail de 6 mois. Et après ce délai, plus rien. Ce que nous sommes en train d’expérimenter pour faire évoluer la situation de ces jeunes, c’est que pendant ces 6 mois, une partie des revenus, est épargnée.
«À l’issue des 6 mois, l’épargne constituée par ces jeunes est un premier fonds auquel s’ajoute un fonds additionnel.Ces jeunes sont amenés à créer des Groupements d’intérêt économique, à se structurer en mini entreprise, micro et petite entreprise avec un appui en financement et avec une possibilité de contracter avec des mairies et des communes pour pérenniser leur Action », a-t-il communiqué non sans préciser que le gouvernement ne ménage aucun effort pour le financement de projet jeune.
Moustapha Kamal Gueye, l’unité emploi vert au bureau international du Travail, Cyrille Cosme directeur du bureau de l’OIT pour la France , Marie-Pierre Nicollet, directrice transition démographique et sociale de l’Agence française de développement étaient les participants de cette émission.
Tous les participants à cette émission, dont le ministre Mamadou Touré ont reconnu la pénibilité et la précarité du travail aussi bien dans le secteur formel qu’informel. Les secteurs les plus touchés, à les en croire sont l’agriculture, le bâtiment, le recyclage et la gestion des déchets, etc.