Le préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, n’est pas resté indifférent aux agressions subies par les sapeurs-pompiers dans l’exercice de leur fonction dans le district d’Abidjan. Il s’est insurgé contre ces actes d’incivisme qui tendent à prendre de l’ampleur.
Le préfet d’Abidjan met en garde
Le préfet d’Abidjan a mis les pieds dans le plat en demandant aux populations de laisser « les pompiers faire leur travail ». « Il se développe de plus en plus une tendance chez certaines populations du Département d’Abidjan, un incivisme caractérisé consistant à agresser les pompiers militaires en pleine intervention sur les scènes de drame. Ils sont soit lapidés, soit empêchés d’accéder à des sites ou encore envahis dans leur travail. Certains inciviques refusent de leur accorder la priorité sur les routes même lorsque les gyrophares sont en action », a dénoncé Vincent Toh Bi sur les réseaux sociaux.
Selon les chiffres fournis par le préfet, en 2018, les sapeurs-pompiers militaires ont connu cinq agressions à Marcory boulevard du Cameroun, Marcory Sicogi, Abobo Akéikoi, Abobo Avocatier et Abobo route N’Dotré. Cette année, le Groupement des sapeurs-pompiers militaires fait cas de trois agressions perpétrées à Abobo Belleville et Koumassi Bia-Sud.
Lors de ces agressions, il faut déplorer des vitres de voitures et des phares brisées, des agents molestés et des pompes d’interventions endommagées, soutient le préfet d’Abidjan. « Je suis témoin quotidien de la bravoure et de l’héroïsme de nos sapeurs-pompiers. Je les vois affronter le feu, quelle que soit sa férocité. Je les vois dans les opérations de sauvetage dans les eaux et sous les eaux. Je les vois capturer des crocodiles, des serpents ou des animaux dangereux surgissant dans les maisons », a publié Vincent Toh Bi.
Et le haut fonctionnaire de poursuivre : « Je les rencontre sur les sites d’accidents graves aux scènes insoutenables où, au milieu de flots de sang, ils s’activent à redonner espoir et vie. Leur sang-froid légendaire n’est pas une indifférence, mais un impérieux caractère pour affronter tous les obstacles. »
Pour le préfet, « ces héros de l’ombre jamais célébrés à l’échelle nationale dédient leurs vies à la protection des autres comme toutes les forces de sécurité de notre pays ». Aussi, a-t-il appelé à respecter « leur sacerdoce qui permet à notre Département de faire face à tous types de catastrophes ou d’accidents ».
« J’en appelle donc à la responsabilité des populations afin qu’elles ne s’adonnent, ni n’acceptent de la part de certains inciviques ces actes répréhensibles », a conclu le préfet.