La Cour de cassation française a validé, ce mardi, l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Blaise Compaoré, président déchu du Faso, en exil en Côte d’Ivoire, a-t-il des soucis à se faire à la suite de l’extradition de son frère cadet ?
Blaise Compaoré, le début de ses ennuis judiciaires ?
Poursuivi dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo survenu le 13 décembre 1998, François Compaoré avait été arrêté à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle en octobre 2017. À la suite d’un marathon judiciaire, la justice française vient de valider l’extradition du frère de l’ancien président burkinabè.
Mais l’exécution de cette décision nécessite un décret d’application du président français Emmanuel Macron. Quoi qu’il en soit, l’affaire de ce journaliste d’investigations, classé après un « non-lieu », pourrait resurgir de plus belle.
D’autres dossiers aussi sombres, notamment celui de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, éclaboussant les 27 ans de règne de Blaise Compaoré, pourraient être réchauffés par la justice burkinabè. D’anciens députés burkinabè réunis au sein du Groupe de Pression pour l’Extradition et le Jugement de Blaise Compaoré et autres (GPEJ-BCA) avaient d’ailleurs demandé l’extradition de l’ancien locataire du palais Kosyam afin qu’il réponde de ses responsabilités devant la haute cour de justice de son pays.
Pour échapper à la justice de son pays, l’ancien chef d’État du pays des hommes intègres s’était fait naturaliser ivoirien. Mais avec l’évolution de la procédure judiciaire engagée contre son frère, il pourrait avoir de sérieux soucis à se faire.