D’après Jeune Afrique, le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin dans la capitale française. Le patron du football africain participe au congrès de la FIFA.
Ahmad Ahmad arrêté à Paris dans le cadre du contrat résilié avec l’équipementier Puma.
Les scandales n’en finissent plus à la Confédération africaine de football (CAF). Après celui sur la finale retour de la Ligue des champions africaine, cette fois c’est le président de la fédération panafricaine qui doit répondre de ses actes. D’après le magazine hebdomadaire Jeune Afrique, le Malgache Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi à Paris où il participe au congrès de la FIFA.
«Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin vers 8h30 à l’hôtel de Berri à Paris pour être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif) », révèle le journal. Celui-ci indique qu’Ahmad Ahmad doit répondre de la rupture de contrat unilatérale entre l’institution dont il a la charge et l’équipementier allemand Puma.
Les faits reprochés à Ahmad Ahmad remontent à décembre 2017. Le président de la CAF a rompu de manière inattendue un accord avec Puma. L’équipementier allemand devait fournir du matériel de sport pour le Championnat d’Afrique des nations prévu entre janvier et février 2018 au Maroc. L’instance s’est ensuite tournée vers l’entreprise française Tactical Steel pour la même prestation dont le coût s’élèverait à 830 000 dollars (484,8 millions de francs CFA). Une plainte a été déposée par Puma après cette résiliation abusive, la société allemande réclamant 105 000 euros (68,8 millions de francs) de dédommagement à la CAF.
Ahmad Ahmad est mis en cause du fait de sa proximité avec un des responsables de Tactical Steel, comme le révélait Amr Fahmy, l’ancien secrétaire de la CAF. Des soupçons de corruption pèsent sur le patron du football africain. L’intéressé s’en était déjà défendu dans une interview accordée à Jeune Afrique. « Toutes les décisions ont été prises de manière collégiale » et « transparente », avait-il indiqué au média en avril.